C’est l’histoire de la rencontre entre Nadège Teri et Lucille Hochet, deux artistes issues de la scène rock, qui un beau jour décident ensemble de prendre un nouveau départ. Avec une musique minimaliste, expérimentale qui s’est densifiée au fil du temps pour trouver son apogée dans l’électro-pop. Elles trouvent leurs inspirations dans la musique des années 1980. Rencontre avec Lucille, la moitié d’Andromakers.
Pourquoi avoir choisi le pseudonyme Andromakers ?
Quand nous avons décidé de lancer le groupe avec Nadège, nous cherchions un nom un peu mystérieux. Que nous aurions inventé nous-même. Andromakers, c’est un nom qui n’existe pas dans le vocabulaire. Nous avons fait des listes de mots, puis nous sommes tombées sur Andromakers. Nous aimions le fait que chacun puisse mettre un sens personnel dans ce nom. Nous aimons le côté androgène, un peu mystérieux qui s’en dégage.
Comment vous êtes-vous retrouvées à faire une musique indie-pop après une expérience dans un groupe de rock ?
Nous en avons eu un peu marre, nous avons commencé à faire de la musique différemment, plus expérimentale. Cela pendant environ deux années complètes. Nous nous sommes essayées aux synthétiseurs. Ce sont des instruments que nous ne connaissions pas du tout à la base. Nadège savait jouer du piano et ensemble, nous avons découvert de nouvelles sonorités, textures de sons qui nous ont beaucoup plu. A force d’essayer nous sommes tombées sur les sons que nous cherchions. Depuis cela, nous travaillons sur de nouvelles machines, nous continuons à apprendre avec une certaine liberté.
Comment travaillez-vous en duo ? Comment organisez-vous votre travail ?
Nadège qui écrit et compose les chansons. Parfois pour les paroles chantées nous sommes toutes les deux et pour ce qui est du live nous gérons ensemble. Nous nous occupons de l’aspect technique comme la programmation des machines. Nous sommes assez complémentaires en fin de compte. Chacune sait faire la part de son travail.
Aujourd’hui comment un groupe se fait une place dans le monde de la musique ? Avec l’émergence de nombreuses plateformes sur internet notamment.
Nous avions déjà créé le groupe et avons choisi de mettre en ligne notre premier titre « Electricity ». Nous avons été repérées par les Inrocks après cela. Internet a été le moyen le plus rapide de se faire connaître. Il y a plein de groupes de musique, les sites de musique permettent de les classer plus facilement. Actuellement nous diffusons notre actualité sur Facebook, en tenant les gens informés, pour qu’ils gardent un intérêt.
Vos morceaux sont tantôt en français, tantôt en anglais. C’est une volonté d’affirmer une attitude polyvalente et ne pas être catégorisé dans une seule des deux langues ?
C’est vrai que sur les titres sortis avant, il y a du français. Nous avions arrêté car ça ne nous plaisait pas forcément. Nous n’avions pas trouvé le sillon de la pop en français. Maintenant nous avons des nouveaux titres qui ne sont pas encore diffusés, mais que nous jouons en live en français. Nous nous sommes remises à chanter en français de manière différente. Nous avons réussi à l’intégrer, car nous avons trouvé une esthétique qui nous convenait mieux. Le français a ce côté très jolie.
Vous êtes originaire d’Aix en Provence, que pensez-vous des artistes de la région PACA ? (Griefjoy, Alpes, etc.)
La scène de la région est dans une bonne dynamique. Il y a pas mal de groupes qui se révèlent plutôt bien. Comme Griefjoy, Alpes, Deluxe. Nous pouvons dire que la scène est assez riche. C’est encourageant et nous sommes contentes d’en faire partie.
Vous avez fait des dates à l’étranger comment avez-vous été accueillies ?
En Europe nous sommes allées en Slovaquie, Allemagne, Suisse et puis en janvier dernier nous sommes allées en Inde. Les gens qui viennent sont toujours assez curieux de découvrir de nouveaux groupes de musique. Les publics sont toujours chaleureux, c’est différent du public français. Nous aimons jouer à l’étranger et nous aimerions y jouer encore plus.
Kevin Caro
Le 04/04 à l’Espace Julien – Marseille (13) et 11/04 à la MJC Picaud – Cannes (06).