WILL BARBER

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Avec son style Old School inspiré par Led Zeppelin, BB King et la Motown, Will Barber a été révélé par l’émission “The Voice” (saison 6). Avec son univers particulier tourné vers la country et le blues, accompagné de sa guitare Weissenborn (joué également par Ben Harper), c’est ainsi qu’il a conquis le cœur de nombreux spectateurs. Sur scène, son répertoire blues puise également ses influences dans le punk californien et le métal, ses premières amours. Passionné des guitares, il fabrique également ses propres instruments. Rencontre avec ce grand monsieur plein d’humilité.

Tu as joué cet été à la Hell’s week de Fréjus, c’est un public différent ?

C’est un public rock avant tout, et du coup, c’est vrai que les gens ont été assez étonnés de découvrir un univers blues. Ma musique est un mélange de cultures différentes : blues, soul, rock, et aussi de métal, du coup le public était un peu stoïque, mais il était au rendez-vous en masse. Nous y avions déjà joué en 2019, et nous avons remarqué que l’évènement a triplé de volume, en termes de présence du public.

Depuis quand as-tu repris la tournée ? 

Après le confinement, nous sommes repartis directement sur les routes. Nous avons craint des retombées suite au Covid, et que le public ne revienne pas mais pas du tout. Nous tournons un peu partout en France, en Suisse et à l’étranger.

Quand est-ce que va sortir ton prochain album ? 

Il a été réalisé pendant le confinement, nous avons encore quelques arrangements à peaufiner. Mais, pour le moment, nous nous concentrons sur la tournée. Il devrait sortir fin décembre/début janvier 2023 au plus tard. C’est un album 100% compo ! C’est un album de 12/13 titres, actuellement sur scène j’en joue la moitié. Nous avons présenté petit à petit, quelques titres aux spectateurs, et nous avons eu un excellent retour. Les titres fonctionnaient très bien, et l’accueil du public était là. Donc, je ne me fais pas trop de soucis pour la sortie de l’album. Pour l’heure, nous continuons la tournée jusqu’à fin décembre 2022.

Qu’écoutes-tu comme musique en ce moment ? 

Du blues, de la country, du rock, un peu de métal aussi pour se motiver, surtout quand on voyage dans le camion. Je mets quand même plus souvent ce temps à profit, car il est propice à la réflexion et à l’écriture. 

Le métal parlons-en. Penses-tu que ta musique aurait sa place au Hellfest ? 

Pour l’album que j’ai fait en solo, c’était un peu léger, ce n’était pas ce qu’ils attendaient au Hellfest. Pour le prochain album, clairement oui, car le disque est très rock et très incisif ! Je pense que nous avons une place à prendre là-bas. Nous avons bien joué au Sziget Festival et nous avons eu un super accueil. 

Depuis le Covid, il y a eu des modifications dans l’industrie musicale, notamment auprès des artistes et du fait de garder le lien avec leur public. Quel est ton regard là-dessus ? 

J’ai voulu me lancer dans les live sur les réseaux sociaux, mais j’habite à un endroit où l’on capte mal, ce qui a été compliqué pour garder le lien avec le public. J’ai peiné là-dessus, car je ne pouvais pas alimenter mon actualité comme je le souhaitais. Je craignais un peu les conséquences de ce manque d’exposition, mais finalement je n’ai pas été trop pénalisé. Attention, le fait de mettre trop de contenu et trop souvent, peut aussi avoir l’effet inverse

Sens-tu une différence au niveau du public entre avant Covid et après ? 

Je dirais que c’est différent. Les gens ont vécu des choses pas très cool avec cette pandémie. Les spectateurs avaient du mal à s’exprimer et étaient un peu sur la réserve au moment de la reprise de la tournée. Même nous, nous étions septique au début de reprendre la scène. Le fait de devoir garder les distances de sécurité aussi. Je dirai que depuis mi-juillet, la ferveur du public est revenue. Je pense que 2023, sera l’année de la renaissance. 

Donc, tu t’es remis aussi en question humainement ?

Oui, car nous ne savions pas où on allait. La musique est un art où il faut amener de belles choses, il faut être sincère et ne pas tricher. Il faut continuer à y croire et rester humble, pour créer un vrai partage avec le public. Si un jour, tout s’arrête artistiquement pour moi, c’est que j’aurai mal fait les choses. Je peux être amoureux de ma musique mais le plus important, c’est le partage ! Ma musique est une invitation au voyage.

Céline Dehédin

Le 10/06/2023 aux Théâtre de Verdure – Le Broc (06).

www.willbarber-music.com

Crédit Photo : Cécile Boyer

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