Agé de 34 ans, Thibaud Vanhooland, plus connu sous le nom de Voyou, est un chanteur, compositeur et interprète originaire du Nord de la France. Nous l’avons rencontré pour parler avec lui de ce début de carrière prometteur.
Avant, tu te faisais appeler Voyov, à part la prononciation un peu compliquée, qu’elle en est la raison ?
Ça se disait déjà “voyou”, c’est simplement que je l’écrivais avec le U romain. C’est un palindrome, mais les gens ne comprenaient pas forcément. Ils ne savaient pas très bien comment ça se prononçait. J’ai avorté ce projet, je me suis dit, ok ce n’est pas grave, je vais rester simple.
Effectivement, il fallait avoir la référence !
Oui, ça vient du fait que mon école primaire s’appelait Jean Jaurès et tous les U étaient écrits comme ça. J’avais l’impression que ça paraissait extrêmement limpide. Je me suis vite rendu compte que ça l’était juste pour moi (rires).
Ton père est professeur de musique et tu as intégré le conservatoire à l’âge de 4 ans pour faire de la trompette. Comment ton amour pour la musique a-t-il évolué ?
De plein de manières différentes. En commençant avec la trompette, c’était de la musique classique. Étant jeune, j’aimais tout style avec des harmonies de cuivres. En parallèle, je faisais du jazz avec un copain. Tout a évolué quand j’ai déménagé à Nantes et où je me suis mis à d’autres instruments et à jouer du rock dans des groupes de musique.
Tu viens de sortir une très belle chanson en duo avec Vanessa Paradis “Le Bal”, comment cette rencontre s’est-elle faite ?
C’est elle qui m’a écrit un jour. On ne se connaissait pas du tout. Elle me disait : “ Bonjour Thibault, c’est Vanessa Paradis, bravo pour ta musique, etc.” Elle me demandait qu’on se rencontre, car elle venait d’écouter mon album et qu’elle aimait beaucoup ma musique. On s’est mis à faire et à en faire ensemble pour plus tard. Je possédais cette chanson que j’avais enregistrée pour “Les Royaumes Minuscules”, mais qui n’était pas sortie, car elle ne collait pas trop à l’univers du disque. Je lui ai proposé qu’on la chante ensemble, elle a tout de suite accepté. Trois jours plus tard, elle était enregistrée. On est devenus copains, à parler de musique et à passer du temps ensemble. Pour cette chanson, il manquait quelque chose, vu qu’elle parle d’amour, je trouvais que c’était mieux à deux pour y apporter un double point de vue. Ça s’est fait de façon naturelle. Le jour où je lui ai envoyé, on a commencé à travailler dessus pour trouver les bonnes tonalités et l’enregistrer quelques jours après.
Le résultat est splendide, vous avez eu de bons retours ?
Oui, mais j’avais un peu peur, car là je chantais avec une personne qui a plus de visibilité que moi et qui allait toucher un public plus large que le mien. Ça m’a fait sortir de ma zone de confort, des gens qui ont l’habitude d’écouter mes chansons. L’accueil a été super et ça m’a fait extrêmement plaisir.
Ça fait un an que ton 2e album, “Les Royaumes Minuscules” est sorti, que t’a-t-il apporté ?
On a beaucoup tourné avec les musiciens et la visibilité à augmenter. Le public est de plus en plus large, avec plus de monde aux concerts. C’est une pierre de plus à l’édifice, tout en restant à faire la musique que je veux, qui n’est pas forcément à “la mode”.
Tu vas partager l’affiche d’un concert avec Czesare à Mandelieu, dans notre région. Tu la connais ?
Oui très bien, je l’ai rencontré plusieurs fois et je l’ai vu en concert à l’époque où j’étais repéreur pour les Francofolies de La Rochelle. J’aime beaucoup ce qu’elle fait.
D’où viennent tes inspirations ?
Pas forcément de la lecture, même si je lis beaucoup de sciences-fictions. Ça provient souvent des films et de leurs dialogues, aussi des gens autour de moi. J’adore écouter les autres parler, de leur manière de s’y prendre pour s’exprimer. Les autres sont inspirants.
Question à la con de Valérie : quand on est un Voyou dans le monde de la musique, qu’est-ce que ça donne ?
Il faut venir le voir sur scène pour comprendre.
Valérie Loy
Le 30/03/2024 à l’Espace Léonard de Vinci – Mandelieu-la-Napoule (06) et le 12/04/2024 au Centre Culturel Le Bournot – Aubenas (07).
Photo : Emma Birsky.