VITALIC

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Déjà 10 ans de carrière pour le DJ dijonnais. Dès ses débuts, Vitalic croise les plus grands de la scène électro et les labels lui font très rapidement confiance. Vitalic, fier représentant de la French Touch de l’électro, nous parle de ces influences, ses potes, sa façon de travailler, avec cette même flamme que ces homologues : la passion de créer ! Avec Citizen Records, son label, il est en tournée depuis début février et la sortie de son nouvel album “Rage Age”. Rencontre avec le solitaire et planétaire Vitalic.

 

Vous avez une formation plutôt classique, alors comment vous êtes-vous tourné vers l’électro ? Qu’elles ont été vos influences, on parle de Daft Punk ?

J’ai étudié la musique classique c’est vrai, mais dans une fanfare et dans un orchestre quand j’étais gamin. J’ai toujours été attiré par la disco, ou encore Jean Michel Jarre. Mais j’ai toujours aimé l’électro aussi, comme Laurent Garnier ou la transe allemande. J’ai flashé sur les Daft Punk, mais j’ai toujours eu envie d’acheter, de faire et de produire ma musique. J’ai commencé assez tard parce car j’avais une sorte d’angoisse vis-à-vis des équipements, de la technologie, à l’époque on n’avait pas les ordis, c’était plus complexe. (rires)

 

À 36ans, vous avez déjà une dizaine d’années d’expérience derrière vous et 3 albums. Est-ce que vos envies et vos goûts ont évolués ?

J’évolue tout le temps, c’est pour ça que mes albums sont tous très différents, le premier: électro-punk, le deuxième: disco et le troisième est plus sur l’énergie et la danse. Donc oui, j’évolue.

 

Est-ce que votre entourage vous influence beaucoup ( Miss Kittin, The Hacker ) ou tout au contraire ?

Nous étions ensemble sous le label Gigolo, notamment avec Miss Kittin, mais elle très minimal, très rythmique, et The Hacker est lui aussi très différent de moi. Je n’ai pas vraiment besoin de mes potes, je suis assez solitaire et en plus je suis géographiquement isolé étant encore sur Dijon, mais je me suis expatrié sur Paris (rires).

 

Pouvez-vous nous expliquer le surnom de Vitalic ?

Quand j’étais étudiant j’étais passionné par la culture Russe et j’ai appris le russe. J’ai pris d’abord le surnom de Dima (qui vient de Dimitri), puis en 2001 j’ai pris Vitalic ce qui signifie petit Vitaly. En Russie on donne ce surnom aux enfants, ça vient de Vitalité. Puis il sonne bien et il est décomposable sous plusieurs formes, je l’aime bien et il me va bien.

 

Est-ce que vous pensez avoir eu de la chance que des labels de renom vous aient fait confiance à vos débuts, comme Gigolo le label de Miss Kittin ?

J’ai eu de la chance c’est vrai, avec Gigolo qui était le plus gros label du moment ou encore Piaf qui bénéficiait d’une bonne réputation. J’ai eu les bonnes opportunités au bon moment. Mais c’est quand même grâce aux musiciens, si en électro nous avons voulu faire nos trucs à part, c’est pour se différencier des autres artistes, entre musiciens, en tant qu’humains, loin des majors de l’époque. J’étais dans le son, j’avais donc un petit truc en commun avec les autres quand même.

 

Très vite vous avez créé votre propre label: Citizen Records. C’était important pour vous de vous affranchir, de vous produire ?

Oui, je l’ai fait tout de suite, c’était important pour moi d’être indépendant, pour ma musique et de façon juridique aussi.

 

Comment définiriez-vous votre musique dans l’univers électro ?

Il y a deux volets dans ma musique, quelque chose de très dansant, énergique, un peu club, avec des rythmiques sur les mélodies et les textures. Et l’autre, plus d’ambiance, genre musique de films, beaucoup plus mélodiques sur les morceaux, plus pur.

 

Comment composez-vous, qu’est-ce qui vous inspire quand vous êtes en studio de création ?

C’est par moments en fait, quelques fois par envie et puis il y a d’autres moments où j’ai un besoin d’essayer, de tester. En général je suis en tournée pendant 1 an et demi , 2 ans et j’alimente mon live de différents trucs, j’essaye de nouveaux morceaux, de nouveaux sons, de nouvelles influences. Quand je vois un film par exemple, cela m’inspire de nouvelles choses et puis quand j’ai envie de trouver parfois ça ne vient pas. Alors c’est là, que le travail en studio est important, car on le trouvera forcement là bas.

 

Laure Rivaud-Pearce

Le 03/07 aux Plages Electroniques – Cannes (06) et le  12/07 au festival Live Au Pont – Vers-Pont-du-Gard (30)

www.vitalic.org

 

 

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