#NVmagZoom
25 ans que Tryo susurre à nos oreilles des mélodies raffinées et fraternelles. 25 ans, d’amour, de complicité, de partage, d’amitié avec le public et les membres du groupe. Et si Guizmo, Mali, Manu, Daniel et Bibou (le 5ème membre mais néanmoins coordinateur du groupe), font danser et chanter la France entière, depuis plus de deux décennies, il faut bien avouer que même une pandémie, n’aura pas eu raison de leur inéluctable optimisme ! Parce qu’au-delà de la musique, il s’agit aussi et surtout d’une aventure humaine ! C’est cela TRYO : l’humain !
Vous êtes venu au Mas des Escaravatiers (Var) en résidence en amont de vos deux concerts cet été, pourquoi ce choix de lieu ?
Nous y sommes passés cette année en février, et Bibou notre ingénieur du son, connaissait Sébastien (Costamagna), à l’époque où il avait travaillé avec Matthieu Chedid. Bibou connaissait donc le lieu, et nous l’a proposé sur les premiers concerts de la tournée, pour préparer Bercy.
Vous avez finalement maintenu le live de Paris mais sans public, comment vous êtes-vous réorganisé ?
Nous avons pris ça comme une punition car jouer dans un Bercy vide, c’est très triste… Nous voulions que ce concert fête les 25 ans du groupe, et nous y étions préparés depuis plus d’un an avec tous les invités. Et là crac, le confinement ! Nous avons donc utilisés des drones, les images et le rendu sont juste magnifiques !
Y’a-t-il eu des conséquences pour l’album, par rapport au COVID ?
En ce qui concerne la tournée, tout le planning de l’année a été annulé. Étant complètement indépendant, heureusement, nous avons des réserves financières. Mais nous allons continuer la promo de l’album des 25 ans, malgré tout !
Pensez-vous que la pandémie, va révolutionner le monde du spectacle vivant pour s’adapter ?
Peut-être, mais c’est le temps qui nous le dira…. Le rapport à la musique avec le public, ne changera pas, et les gens n’ont pas envie de mettre un masque pour vivre un concert, c’est inévitable qu’ils finissent par l’enlever ! On ne le cautionne pas bien entendu, mais soyons réaliste…
Où en êtes-vous dans la composition du futur album ?
Nous avançons à notre rythme. Les grandes thématiques sont l’écologie avec des angles différents bien sûr, car c’est quelque chose au cœur de nos aspirations. Nous faisons partie de ce mouvement de pensée. L’un des premiers sujets qui concerne les français, est le bouleversement climatique, la consommation et les effets de l’activité humaine sur la planète et les écosystèmes. Les autres thèmes abordés sont l’amour et les sentiments, le vivre ensemble, la vie en fait et le besoin de changement !
Pendant le confinement, nous avons été interpellés par la vitesse à laquelle la nature reprend ses droits. L’optimisme positif reste au cœur de nos chansons bien évidemment !
Dans « Vent debout », vous parliez du handicap à travers le titre « La demoiselle », est-ce un sujet qui vous touche personnellement ?
Tout à fait. Dans la famille de Mali, il y a un cousin qui est handicapé très lourdement. A chaque fois que nous l’invitons sur nos concerts, c’est très compliqué, nous nous rendons compte que les infrastructures ne sont pas adaptés. Avec Tryo, nous aimerions une accessibilité universelle à nos concerts. Nous en parlons beaucoup entre nous, de manière concrète avec des professionnels du handicap, pour voir ce que nous pourrions faire nous à travers nos spectacles, pour essayer d’être dans l’inclusif auprès des personnes fragiles. A travers notamment le festival « Autrement Dit », et notre amie Sonia. Pour ne citer qu’un exemple, nous étudions comment « signer » nos concerts. Nous y réfléchissons pour voir comment organiser cela. Aux Etats-Unis, c’est obligatoire alors qu’en France, le retard sur le sujet, est phénoménal !
Quel regard portez-vous sur l’industrie musicale aujourd’hui ?
Nous avons traversé l’épopée du cd et son déclin. La manière de vendre de la musique aujourd’hui est complètement différente, par rapport il y a 25 ans. Aujourd’hui, difficile d’être un artiste sans les réseaux sociaux. Nous sommes restés fidèle à nous même, dans notre manière de fonctionner, ce qui nous intéresse c’est le live. La chose la plus significative, est que nous sommes devenus totalement indépendants !
Février 2021, point culminant de la tournée, y aurait-il des surprises ?
Oui bien sûr ! Plein d’invités, une grosse partie sont ceux que vous avez pu voir dans le live de Bercy. Mais aussi, d’autres qui ne pouvaient pas être là et d’autres qui ont dit oui. Nous devons relancer quelques invitations, mais à priori, ça sera un bel anniversaire ! Nous allons pouvoir tout donner cette fois ci, avec une émotion très forte ! Et nous serons au centre de la fosse, avec le public présent partout, autour de nous. Il y aura aussi des clins d’œil au monde du cirque. Plus des ¾ des gens ont gardés leur billet, donc ce concert va être magique !
Le 28/01/21 à Paloma – Nîmes (30), le 31/01/21 au Cepac Silo – Marseille (13) et le 06/02/21 à la Palestre – Le Cannet (06), le 05/05/21, dans le cadre du festival Ardèche Aluna, à Sunêlia Aluna Vacances – Ruoms (07), le 09/07/21, dans le cadre du festival Crussol – Zazimut, au Château de Crussol – Saint-Peray (07), et le 09/08/21 au Théâtre de Verdure – Le Lavandou (83).
Céline Dehédin