#NVmagZoom
Depuis sa création en 1991, le groupe londonien Transglobal Underground forme un mélange musical des plus extraordinaires, puisqu’à travers ses créations, des sonorités venues du monde entier s’entremêlent. Entre musiques orientales, africaines, électroniques, dub et hip-hop le groupe représente l’exemple même du brassage musical que l’on peut écouter à Londres. Le collectif anglais réputé pour ses représentations scéniques et ses expériences sonores revient sur le devant de la scène accompagné de la prestigieuse chanteuse anglo-égyptienne, Natacha Atlas, qui nous a accordé un entretien.
Quand est-ce que l’histoire Transglobal Underground a-t-elle commencé ?
Début 1990, l’histoire du groupe part d’une compagnie de disque qui s’appelait Nation Records, qui était un peu unique à cette époque puisqu’elle a été crée dans le but de sortir des fusions de musiques venues du monde entier, chose que les autres maisons de disques refusaient de faire. D’ailleurs ce label a été crée par deux personnes d’origines différentes Katherine Canoville qui est d’origine caribéenne et Aki Nawaz, d’origine pakistanaise mais qui était fan de punk et il faisait même parti du groupe gothique Southern Death Cult.
Et vous depuis quand faites vous partie de Transglobal Underground ? Comment les avez-vous rencontrés ?
Depuis le début. Le label qui a lancé le groupe m’a proposé de rencontrer le groupe peut être 6 mois après leurs lancement. Et ça a tout de suite était le coup de cœur et l’entente parfaite.
Du coup vous faite partie intégrante du groupe ?
Au début oui. J’étais leurs « lead singer » pendant 8 ans. Mais vers 1994 les musiciens du Transglobal m’ont proposés de réaliser un album solo pour mieux exprimer mes origines, ma culture orientale et mon identité. Parce que l’idée de Transglobal, de faire cette musique hybride, c’était pour mélanger toutes les influences du monde avec des influences indiennes, chinoises, africaines… Et c’est là où j’ai sortie mon premier album Diaspora pour lequel ils (les membres du T.U.) m’ont aidés à le composer. Cet album ayant bien marché j’ai décidé de poursuivre ma carrière en solo et on a décidé d’un commun accord avec le reste du groupe, que j’allais intervenir dans le groupe de temps à temps.
Pourquoi avoir choisi ce nom de scène Transglobal Underground ?
Alors déjà Transglobal ça fait penser à l’idée d’un train qui parcours le monde et passe dans tous les pays. Et underground pour faire rappeler à la culture avant-gardiste. De plus, quand on a commencé on entendait pas beaucoup de World’s music, et le but de nos création était de créer de nouvelles choses issues de mélanges et de mixages.
Comment viennent vos inspirations ?
Déjà pour faire la musique qu’on fait il faut vraiment avoir un répertoire très diversifié. On ne peut pas écouter qu’un style de musiques par exemple. On écoute vraiment toutes les musiques du monde entier et c’est de là que viennent nos inspirations et très souvent une idée de création émerge.
Quelle est la particularité de Transglobal Underground ?
La particularité de Transglobal Underground c’est que c’est un collectif parce que dans ce groupe il y a certes des artistes fixes comme Alex Kasier, Tax D et Hamid Man Tu mais il y a aussi eu d’autres artistes qui étaient là pour 1 an, 2 ans, 3 ans et qui sont repartis et beaucoup de collaborations avec d’autres groupe. Donc je dirais que c’est ce qui fait notre identité.
On sait que Transglobal Underground c’est surtout beaucoup de featuring, beaucoup de collaborations avec des musiciens du monde entier. Quel est le le plus original ?
Alors je dirais que le featuring le plus marquant a été celui avec la Fanfara Tirana en 2013 parce qu’ils ont vraiment mélangé diverses influences et ça a fait un choc très divertissant de cuivre et de beats albanais, accompagnés d’échos indiens et caribéens surprenants. C’était vraiment génial.
Quel a été votre meilleur festival ?
Je dirais que c’était le Sziget Festival à Budapest, qui est un très grand Festival pour lequel on a beaucoup joué. C’était un grand public très réceptif à notre musique. C’est un festival qui a lieu chaque année et pendant une grande période on y a été toutes les années.
Vous prévoyez une tournée n’est-ce-pas ?
En effet, cette année et l’an prochain on sera en tournée pour une spéciale « original Members Tour ». C’est donc une tournée avec les membres originaux du groupe, donc ceux qui étaient là depuis le tout début. Ca va être très performant comme d’habitude.
Yasmine Romdhane
Le 31/03/18 à Victoire 2 – Saint Jean De Vedas (34).