THE STRANGLERS

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C’est le grand retour de ce groupe mythique qui, pendant 40 ans, n’a cessé d’enflammer les scènes, les Stranglers seront en France pour 4 dates, début avril, dont l’Olympia. A l’occasion de leur « Ruby Tour », ils sortent un coffret de 11 CDs : « giants & gems » qui sera dans les bacs le 27 mars prochain. A cette occasion, Jean Jacques Burnel, bassiste du groupe a accepté avec beaucoup d’humour de répondre à nos questions.

 

Peu de groupes ont résisté au temps. The Stranglers ont franchi 4 décennies, comment expliquez-vous une telle longévité ?

(rires), Sincèrement si je détenais le secret de la longévité, je le mettrais en bouteille et le commercialiserais ! Plus sérieusement le groupe a toujours fonctionné de manière simple, aucune question financière n’est venu troubler notre entente, car c’est souvent cela qui met en péril les groupes de rock. Au début de l’aventure tout le monde est logé à la même enseigne et puis avec le temps, certains ont plus de prétentions que d’autres et la dynamique évolue, jusqu’à l’implosion du groupe.

 

Le groupe a connu un certain « turn over », en est-il sorti renforcé ?

C’est une chose normale, le groupe est composé d’individus qui évoluent musicalement de manière parfois différente, ce qui peut expliquer certains départs. Mais une structure a besoin de sang nouveau pour se régénérer. Dans notre cas, le renouvellement a été réussi et avec les nouveaux membres nous avons réussi à créer une nouvelle complicité !

 

Quand on écoute vos albums de « Rattus Norvegicus » à « Heroes », on note une évolution musicale considérable, avec un passage par la « case punk » était-ce un choix commercial ?

En aucune manière, cela correspondait à nos goûts, quand on aime la musique on peut aisément s’affranchir des genres musicaux et apprécier ce qu’elle véhicule comme émotions. D’un autre côté, nous avons toujours évité soigneusement les stéréotypes y compris en musique, aussi nous avons écouté notre cœur et obéit à nos élans du moment.

 

Le choix de la musique a beaucoup troublé vos fans…

(rires ) Ça n’a pas duré longtemps, car nos fans, après quelques réticences ont retrouvé malgré tout le son de nos débuts, aussi ont-ils fini par partager notre vision de la musique.

 

Par contre côté vestimentaire, des Stranglers n’ont guère évolué, pourquoi le choix de ce code couleur ?

Nous avons voulu être « intemporels », quand vous regardez les photos sur pochettes d’albums vous remarquez que souvent les personnages appartiennent à une autre époque, elles prennent un petit coup « vintage », nous en 1977, nous avons décidé que le temps n’aurait aucune prise sur nous (rires).

 

« Giants », votre dernier album a déjà deux ans, un autre album est-il en vue ?

A l’occasion de nos quarante ans de carrière nous sortons un coffret qui reprend nos plus grands morceaux. Depuis 40 ans, nous rejouons un ancien morceau dans chaque album. Et je me rends compte que très souvent, il me faut réapprendre certains d’entre eux.

 

En dépit de votre succès planétaire, vous avez presque réussi à échapper à deux passages obligés : les tournées américaines et le festival de Glastonbury !

Nous étions très demandés aux Etats-Unis, mais personnellement y faire une tournée de 9 mois, cela ne me convient guère, quant à Glastonbury, il y a plusieurs années, nous avions été sollicités par les organisateurs et puis je me suis rendu compte qu’ils étaient proches d’un mouvement qui prônait la fin des armes nucléaires… Mais uniquement pour l’Occident… Résultat je le leur ai fait remarquer, ils n’ont pas apprécié et pendant des années ont omis de nous inviter.

 

Propos recueillis par Lea Raso

www.stranglers.net

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