PASCAL PACALY

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Zoom Pascal Pacaly

Le rock ne meurt jamais et cela Pascal Pacaly l’a bien compris ! Covid ou pas, il a décidé de continuer à trimballer ses oreilles, à défaut de le faire dans les concerts. De ces différentes rencontres virtuelles est né le tome 3 de “La France est rock”. La plume est toujours incisive, le style littéraire impertinent, à tel point que cette lecture vous plonge dans l’univers des groupes comme s’ils étaient à côté de vous, entrain de vous raconter leurs parcours. Grisant ! Entre naissance des groupes, composition des albums, et vécus scéniques, laissez-vous embarquer pour plus de 200 pages de pur bonheur !    

Comment as-tu travaillé cette fois au vu de la situation sanitaire et sur combien de temps s’est étalé l’écriture ?  

Et bien j’avais commencé avant la pandémie avec des rencontres et interviews par exemple de Miossec ou la Rue Ketanou et d’autres… et puis oui, le gros bordel. Ça a pris, comme à chaque fois entre deux et trois ans, car je bosse en même temps sur l’édition d’autres livres pour les éditions du Joyeux Pendu. Après, tout ça est psychologique : il a fallu appréhender ce nouveau et triste monde… Quoiqu’il se passe, j’écris tous les jours, mais là, ce n’est pas que la motivation n’y était pas… c’était surtout l’ahurissement et la tristesse de voir ce que le monde était devenu…     

On retrouve Sidilarsen une deuxième fois dans ce nouveau tome, qu’est-ce que leur musique t’inspire ?  

Plus que la musique du groupe, c’est d’abord les membres que je trouve d’une gentillesse énorme qui m’ont donné envie d’en savoir plus. Car pour le premier tome on s’était arrêté sur le début de leur carrière. Il m’apparaissait ainsi intéressant de savoir comment, en France, un groupe de métal pouvait évoluer après quelques années : plus haut, plus grand ou alors en s’arrêtant ou stagnant ? Et on sait la réponse… Quant à leur musique, c’est cette furieuse envie de fuir le quotidien, de laisser vibrer son corps et pouvoir enfin se lâcher… mais comme toutes les musiques, non ?     

Avec quel groupe as-tu le plus accroché humainement sur ce tome 3 ?   

Il n’y a pas forcément de plus avec tel ou tel groupe car tous les groupes sont hyper sympas et motivés et puis en citer certains et pas d’autres est toujours délicat. Après je dirais que les groupes de punk sont vraiment très réactifs et très très solidaires !     

En tant qu’auteur, tout ce qui s’est passé depuis 1 an et demi, ça t’inspire quoi niveau écriture ?  

Ça m’inspire qu’hélas j’ai eu plus de temps pour écrire, et je dis bien hélas car évidemment personne n’aurait souhaité une telle situation. Les groupes, eux, de leur côté et par la force des choses étaient plus disponibles pour répondre à mes questions : ça m’a donc aidé, mais encore une fois, j’aurais préféré que ce ne soit pas le cas…     

Peux-tu nous en dire plus sur les éditions du Joyeux Pendus  ?  

C’est une maison d’édition basée à Saint-Etienne où j’œuvre bénévolement. On a la chance d’avoir de très grands auteurs niveau rock : je pense à Spi, chanteur-mémoire d’OTH et des Naufragés. On a aussi la chance d’avoir eu accès aux mémoires de feu Sven de Parabellum, mais aussi Fred Dust qui raconte le rock à Grenoble à travers son groupe Dustroy, ou aussi un auteur de polar belge style « bukowski-tarantino » JP Devresse… Tous les auteurs sont à découvrir sur notre site (NDLR: voir en bas de page) 

En parallèle tu as continué la poésie, à travers « Apocalypse mi amor », veux-tu nous parler de cet ouvrage ?  

Cet ouvrage me tient particulièrement à cœur, car j’y ai justement mis toute mon âme. C’est très très écorché et, grande fierté, il est soutenu par la Demeure du Chaos (NDLR: musée d’art contemporain à Lyon). Les thèmes sont l’amour, la mort, la société-mouton, le sexe… ce sont les émotions portées et explorées à mon plus haut degré. Il m’arrivait parfois de pleurer après certains textes tant j’y ai puisé de ma vie. Je ne suis pas sûr que je ne pourrais jamais faire mieux. La couverture est, à ce mot, parfaite à mes yeux : illustrée par Die As Trash, c’est la création d’un enfant-soldat avec un masque à gaz sur le visage. C’est encore une fois, à mes yeux, l’image de ce que l’Humain est. C’est la beauté de l’innocence mais aussi celle de notre planète qu’on n’a jamais cessé de souiller, hélas…  

Céline Dehédin  

www.leseditionsdujoyeuxpendu.com

 

 

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