Ça y est, ils reviennent ! Après presque dix ans d’absence, le groupe Paris Combo s’en est retourné en studio. « 5 », c’est le nom que ces derniers ont donc choisi pour ce nouvel opus sorti le 24 février. Cinq, comme les doigts de la main, comme leur nombre d’albums studio sorti en presque 20 ans de carrière, ou tout simplement cinq, comme eux. Aujourd’hui c’est avec Belle du Berry, chanteuse du groupe que j’ai rendez-vous pour découvrir ce qu’est le Paris Combo.
On dit que Paris Combo est inclassable, certains vous disent rétro, d’autres jazz, d’autres encore vous considèrent swing, pouvez-vous vous définir vous-même ?
Nous ne sommes pas vraiment un groupe définissable en un seul terme. Nous faisons de la chanson française, mais musicalement parlant nous avons de multiples influences. A travers notre musique nous abordons le jazz, le swing, la pop, la chanson française, le rock par moment même. Nous avons donc une palette de style très large qui nous permet une liberté que d’autres n’ont pas. C’est donc difficile de se définir.
N’avez-vous pas l’impression de contribuer au retour du jazz manouche et de ces autres styles musicaux tombés dans l’oubli au fil du temps ?
Et bien au début nous ne l’avions pas vraiment senti comme ça. Bien avant Paris Combo, Potzi notre guitariste et François notre batteur jouaient déjà ensemble dans des formations de jazz. Du coup pour nous le jazz est une musique presque vitale car elle est l’une de nos bases. Mais il est vrai que quand Paris Combo s’est fait connaitre grâce à l’album « Living Room » peut être qu’une porte s’est ouverte et que nous avons permis, à notre niveau, d’offrir une seconde vie à ces styles en perte de vitesse.
J’ai vu que vous aviez eu beaucoup de succès aux Etats-Unis, pouvez-vous nous dire comment est perçue votre musique là-bas ?
Il faut savoir que le jazz est très important aux Etats-Unis et qu’il y a là-bas un véritable public passionné. Du coup nous y sommes très bien accueillis. De plus, nos autres influences telles que la musique de l’Europe de l’Est ou du Maghreb permettent aussi à ce public de découvrir des choses qu’il ne connait pas forcément et rajoute donc un peu plus d’intérêt.
Pourquoi avoir attendu si longtemps pour sortir ce nouvel album ?
Le groupe s’est mis en pause début 2006 sans avoir une réelle date de reprise. Chacun est reparti à ses occupations personnelles car nous sortions de 10 ans de carrière et le besoin de renouer avec des projets plus personnels était évident. Et puis surtout, notre contrebassiste Manohisoa Razanajato a quitté la formation. Ce n’est donc qu’après plusieurs années de coupures et le retour d’un nouveau contrebassiste (Emmanuel Chabbey) que l’envie de rejouer ensemble est revenu et que nous avons progressivement repris la route du studio et de la scène.
Qu’attendez-vous de cet album ?
Ce disque a une particularité, c’est qu’il est déjà sorti il y a un an aux Etats-Unis et l’attente de sa sortie en France nous faisait piétiner un peu. Ça fait deux ans que nous tournons en France sans actualité particulière et le pari est donc de renouer avec le public grâce à ce nouvel album.
Pourquoi avoir choisi de créer cet album de manière collective, ce qui n’était pas le cas pour les albums précédent ?
Après notre pause, nous avons voulu jouer ensemble pour voir si le feeling était encore là. Du coup, c’est dès nos retrouvailles, pendant nos improvisations que les premiers morceaux sont venu. Nous avons donc continué par la suite jusqu’à ce que l’ensemble de l’album sorte de ces journées de création libre. Au final, Tout s’est fait naturellement.
Cet album n’est-il pas l’album de la maturité pour Paris Combo ?
Oui car il permet de clore le premier chapitre du groupe et nous permet de voir si un second chapitre est possible. Il est la continuité du groupe mais en même temps, il offre une nouvelle énergie et une nouvelle envie, plus forte cette fois-ci, de se relancer dans l’aventure Paris Combo.
Simon Vannereau
Le 26/03 au Moulin – Marseille (13), le 27/03 à Victoire 2 – St Jean de Vedas (34)