OLDELAF

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Monté pour la première fois sur scène il y a 25 ans, Olivier Delafosse alias Oldelaf vit de multiples aventures scéniques, radiophonique, télévisuelles, discographiques. Mais l’essentiel pour lui est et restera la chanson. Après des milliers de concerts à travers la France, deux Olympia et un Zénith parisien à son actif, cet artiste infatigable revient avec son huitième opus : « Goliath », titre qui symbolise à la fois la possibilité d’atteindre des objectifs jugés inaccessibles et la faiblesse du géant aux pieds d’argile.

 

Alors, pouvez-vous, nous parler de votre amour pour la musique ?

Déjà tout petit je voulais faire de la guitare. Je me suis rendu au conservatoire pour m’inscrire, le professeur m’a dit que je ne pourrais jamais en jouer puisque, je me rongeais les doigts. Alors je suis partie faire du piano, je suis devenu pianiste de bar à 14-15 ans. J’ai progressé en jouant les deux instruments. Je suis devenu autodidacte. C’est ainsi que, j’ai créé mes premiers groupes vers 16 ans.

 

Vous êtes compositeur de vos chansons ?

Oui, j’écris les paroles et la musique depuis toujours.

 

Vous-êtes monté sur la scène pour la première fois il y a 25 ans pouvez-vous, nous faire un rapide bilan de votre carrière ?

J’avais organisé un concert avec le groupe que j’avais à l’époque qui s’appelait ‘’Olalal’’. Nous avons fait des reprises de mes chansons devant les collègues du lycée ce qui était gratifiant pour moi puisque j’étais en même temps chanteur, compositeur. Et je me sentais bien à l’époque avoir ce poste c’était cool.

 

Suite à cela vous avez décidé d’arrêter les cours et de vous lancer dans la musique ?

J’ai continué un peu les études j’ai passé le Bac puis, j’ai fait la fac de musicologie. Je crois que je n’étais pas prêt à me lancer complètement. Pendant longtemps, j’ai été animateur socio-culturelles de jeunes jusqu’à 24 ans. J’ai profité de la vie à ce moment-là, j’écrivais plein de chansons. Je jouais notamment avec un groupe qui s’appelait ‘’Les petits Humains’’. C’est lorsque j’ai eu 25 ans que je me suis bougé, j’ai joué dans les cabarets, sur les scènes ouvertes. C’est à partir de cet instant que s’est créé Oldelaf et Mr D mon groupe de chanson humoristique qui à créer le buzz, avec des chansons comme « le Café, Nathalie Mon Amour de Jmj », c’était aussi le début d’internet ce qui a permis notre succès.

 

Vous avez été chroniqueur pendant 2 ans sur Europe 1 aux côté de Michel Drucker, n’avez-vous pas eu l’envie d’en faire votre métier ?

Non car j’avais déjà choisi la musique, un jour je suis allé chanter « la tristitude » en promo à la télé et on ne m’a pas laissé repartir. Ils m’ont dit « il faut que tu reviennes chaque semaine chanter cette chanson adaptée à l’actualité ». Voila comment je me suis retrouvée à faire un truc que je n’avais pas du tout calculé en plus chez Michel Drucker c’était très rigolo.

 

Après avoir fait deux Olympia et le Zénith quel sentiment vous anime ?

C’était à l’occasion des 10 ans de Oldelaf et Mr D aussi, le dernier concert. On s’est séparé à l’Olympia, d’une part je me dis, j’ai atteint mon objectif, mon rêve de jeunesse. J’avais 35 ans quand c’est arrivé. Ensuite, j’ai commencé mon projet personnelle Oldelaf, je ne savais pas si ça allait fonctionner ou pas. Un an et demi après on sort l’album avec le titre « la tristitude » qui fait le buzz. Le sentiment c’est que lorsqu’on atteint un objectif il y a toujours un autre à atteindre. Je crois qu’un artiste est un éternel insatisfait, il a toujours besoin de se lancer des défis et de les réaliser. Maintenant moi j’en ai d’autres. Le premier Olympia ça fait bizarre pendant un moment j’étais paumé.

 

Vos chansons sont un peu tournées vers l’humour d’où tirez-vous cette inspiration ?

L’humour c’est pas mon but, c’est un outil, une manière super intéressante d’attirer l’attention des gens et de dire des choses qui sont difficilement formulable de manière triste. Autrement, Le fait de le dire en chanson je trouve que ça permet de faire passer facilement les choses. L’inspiration des chansons me viennent de quelque chose qui me touche dans la vie, qui me font rire ou pleurer ça m’arrive de parler des choses plus graves sous une autre forme afin de faire passer la pilule.

 

Certains de vos titres parle spécifiquement de vous ?

Toutes les chansons parlent un peu de moi de manière déguisée. Mais j’espère vraiment arriver à parler de moi à travers elles, il y a aussi, des histoires que je tire de n’importe ou et des références que je suis seul à comprendre. Même lorsque je parle des autres je me sens un peu concerné, mon but n’est pas de faire des chansons autocentrées. Il y a certains artistes qui parlent d’eux croyant être le centre du monde, je pense qu’il faut tirer partie de son expérience personnelle pour aider le plus grand nombre.

 

Pouvez-vous, nous parler de votre nouvel album, pourquoi ce titre « Goliath » ?

Alors c’est mon troisième album solo pour les adultes, parce que je fais des chansons pour les enfants. Mais « Goliath » c’est un album qui est très ambitieux, il y a beaucoup d’instruments, des cordes, des orchestres qui joue dessus, beaucoup de clavier des années 70. J’avais envie de faire un album classe avec un son large qu’on puisse mettre sur une enceinte envoyer le son et se prendre une claque aux oreilles et au cœur. Je suis très content de ce travail. J’ai choisi ce titre parce que Goliath c’est ce géant qu’on peut vaincre, être ce David qui dans la légende arrive à se défaire de ce géant. Vue toutes les oppressions que l’on peut surmonter toutes ces personnes qui se fichent un peu de nous, il y a ce coté là ou on se dit qu’on peut les battre pour atteindre ses objectifs. Je me sens un peu comme ce géant parce que j’ai une belle vie, j’ai de la chance, je fais le métier dont je rêvais avec une famille. A côté de cela, je fais des choses qui ne vont pas dans le sens de l’humanité qui ne concourent peut-être pas à son développement. Je me pose la question à savoir si je ne suis pas le méchant de l’histoire face à mon quotidien. Le but est de se poser des questions et aider les gens à s’en poser.

 

Une tournée est prévue dans toute la France à l’occasion de la sortie de votre nouvel album. A quoi doivent s’attendre vos fans sur ce nouvel opus ?

Ma marque de fabrique c’est qu’on mélange toujours des moments humoristiques avec des moments sérieux. On joue des personnages, en fait nous sommes cinq musiciens sur scène. A côté de ça c’est une tournée ambitieuse puisque nous avons des vidéos qui sont projetés derrière, des formes, des écrans, on joue notamment sur les volumes, sur des boucles de musique. Ce qui donne un gros son à l’ensemble. J’ai voulu faire de grands concerts quelque chose qui touche avec des guitares électriques, puis des moments intimistes, quand il faut que ça envoie ça envoie fort.

 

Jessica Bohouo

Le 06/04/18 Espace Léonard de Vinci – Mandelieu Napoule (06), le 07/04/18 à la Cigalière – Sérignan (34), Le 26/05/18 à L’Usine – Istres (13), le 30/11/18 à l’Espace Julien – Marseille (13).

www.oldelaf.com

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