Pour Merzhin, le temps file. Déjà 18 ans de scène, de concerts et de sorties d’albums. 18 ans que ces rockeurs Bretons, nous inspirent. Merzhin reste, malgré le temps qui passe, fidèle à cet esprit qui lui est propre : libre, poétique et rock’n roll. Rencontre avec son leader et chanteur : Pierre Le Bourdonnec.
Quel recul as-tu depuis tes débuts ?
Ça commence à être impressionnant, surtout quand tu penses qu’à la base, Merzhin c’est une bande de copains de lycée. Nous avons commencé assez jeunes et 18 ans après, nous ne pensions pas en arriver là. Nous avons toujours la passion et l’envie de continuer à faire de la musique. Surtout de la façon dont nous la faisons aujourd’hui, car, nous nous définissons comme des artisans de la musique et nous sommes totalement indépendants (sortie de disques, tournées). Nous avons parcourus pas mal de chemin et il y a une certaine fierté de continuer à faire tout ça au bout de 18 ans.
Quand tu dis que vous êtes « indés », vous possédez donc votre propre label ?
Exactement ! Nous avons commencé avec le premier album sorti en 2000, qui a ensuite été distribué par Sony BMG. Nous avons par la suite arrêté de collaborer avec eux, en 2006, juste après la sortie du 3ème disque et de créer notre propre label « Adrénaline Prod ». Cela nous permet de garder aussi la maîtrise de nos projets.
Sur le nouvel album « Des heures à la seconde », le titre « L’éclaireur » est un featuring avec Manu (Emmanuelle Monet-Ex-Dolly), quand l’as-tu rencontré ?
Très tôt, lorsque nous avons commencé à tourner dans les années 2000, nous avons joué sur des festivals ensemble. A l’époque c’était avec Dolly, pour Merzhin c’était l’éclosion et nous avons partagé quelques scènes avec eux. Souvent en Bretagne d’ailleurs. Pour nous, Dolly est aussi un groupe emblématique de notre génération. Et l’année dernière, nous nous sommes recroisés avec Manu sur des festivals. Nous avons passé quelques soirées ensemble et là est venue l’idée d’une collaboration.
La pochette de l’album et le titre « Des heures à la seconde » font référence au temps qui passe, quel est ton rapport avec le temps ?
Oui, bizarrement il y a beaucoup de rapport au temps, mais c’est plutôt un album sur l’humain. Car, les textes des chansons parlent des hommes à un moment donné de leur vie. Par exemple sur « Les heures vagabondes », qui décrit un homme contemplatif de sa vie. Le disque aborde différents moments de la vie où chacun peut s’y retrouver. La relation entre chaque morceau est effectivement le temps qui passe. Côté pochette, on peut voir la tête de ce gamin avec les engrenages et lorsque l’on ouvre la pochette, il y a la photo d’un homme beaucoup plus vieux qui lui fait face. Le temps est donc un prétexte pour relier tous ces hommes.
Quel est ton regard sur l’industrie musicale actuelle ?
Lorsque nous avons commencé la musique, c’était beaucoup plus facile ! Nous sommes intermittents donc avec ce qui se passe aujourd’hui, forcément nous nous sentons concernés. C’était déjà la même chose en 2003 et le statut évolue constamment. Beaucoup de petites salles ont fermé, même si la Bretagne reste une terre de concerts, c’est plus difficile aujourd’hui de vivre de sa passion même si à contrario les moyens technologiques ont beaucoup évolués. Lorsque nous étions en maison de disques, nous n’avions pas à gérer toutes les choses autour, maintenant avec le label, nous sommes devenus des « chefs d’entreprise ».
Un message à votre public ?
Venez nombreux aux concerts ! Hâte de vous présenter les nouveaux morceaux ! Continuez à faire vivre la musique et à vous déplacer sur les concerts live, car c’est comme cela que les organisateurs pourront continuer à vous proposer des spectacles de qualité.