Merzhin est de retour avec un 8ème album studio, de nouveau sans concession, d’une densité rare et ravageuse. Merzhin est allé chercher au fond de lui, pour livrer un album profond, explosif, atmosphérique, à la charge émotionnelle intense. Enregistré dans le mythique studio ICP de Bruxelles par le londonien Drew Bang (Marche et (C)Rêve est un puissant tournant artistique dans la carrière du groupe ! Échanges en toute simplicité avec JC le batteur, pour en parler plus profondément.
A l’écoute de votre nouvel album, le thème principal est l’humain… Mais qu’est-ce qui vous a inspiré dans l’écriture ?
Pierre, le chanteur, dans la continuité de nos précédents albums a souhaité reprendre ce thème. Pour la première fois dans la carrière du groupe, la pandémie, nous a laissé deux ans pour préparer un nouvel album ! Nous avons eu beaucoup de temps pour nous poser et faire un état des lieux du monde actuel ! Il y a donc pas mal de choses à dire, positives et négatives. Nous parlons également d’environnement dans cet album, car nous avons un regard citoyen. Nous parlons donc de l’humain sous toutes ses formes, dans le côté sombre et dans le côté joyeux. D’où le nom à lire et décrypter, comme l’auditeur le souhaite. Nous avions entamé l’écriture de l’album avant la période Covid, et tout a été stoppé sur la tournée de l’album « Nomade ». Nous avons continué à écrire et composer, nous sommes même repartis de zéro sur certains morceaux. Nous avons parfois réalisé entre 10 et 15 versions différentes, avant d’être complètement satisfait.
Vous avez donc enregistré au studio ICP à Bruxelles, que retiens-tu de cette expérience ?
Nous y sommes allés à l’été 2021, pendant 15 jours, au mois d’août. C’est un endroit mythique et absolument magique ! Il y a tellement de matériel à disposition pour les musiciens. Certains micros sont introuvables ailleurs qu’à ICP. Quand nous avons appris, que nous allions enregistrer là-bas, ce n’était que du bonheur. Malgré tous les groupes qui y sont déjà passés, à peine tu y rentres, que tu te sens déjà chez toi. Nous avons été très bien accueillis. C’est un endroit consacré à 100% à la musique.
Sur le titre « Renaissance », vous avez notamment utilisé des cuivres, peux-tu nous en dire plus ?
Ces instruments ont déjà été utilisés sur d’autres albums. Ludo, qui fait tous les instruments à vent, a développé pas mal de techniques et sait utiliser une palette assez large de sonorités: saxophone, trompette, flûtes… En fonction de l’univers du morceau, il s’adapte.
Le clip du titre « Je veux » est à l’image de la pochette de l’album, totalement dystopique, comment l’avez-vous réalisé ?
Notre manager nous a proposé un premier synopsis, que nous avons développé avec lui et validé. Nous avons ensuite donné au réalisateur, le script quasi terminé, qui a ensuite mis sa patte dessus. Tout ça, c’est fait très naturellement. Nous nous sommes vu 2/3 fois. Pour nous, ce morceau représente bien l’album, car il y a tout l’univers de Merzhin qui transparaît. Nous voulions que ce premier clip reprenne totalement l’univers de la pochette.
Cette pochette entre rêves et cauchemars illustre très bien le nom de l’album pour moi.
Oui, c’est tout à fait ça. Nous avons travaillé avec le graphiste Seb Fontana, qui a l’habitude de ces univers dystopiques et utopiques, comme tu le soulignes. Ça a matché direct avec lui ! Il nous a proposé cette cover de cosmonaute et d’espace, à laquelle nous avons adhéré de suite !
La tournée et les live reprennent doucement… passerez-vous en région PACA ?
Nous sommes au tout début de la tournée, mais nous l’espérons fortement ! Après deux ans de disette, nous avons envie de tourner partout ! Nous avons hâte de défendre ce nouvel album, car nous en sommes très fiers !
Pierre le chanteur de Merzhin, vient de sortir un clip et un titre avec les Darcy « Notre hymne », vous vous connaissez entre vous ?
Ils sont devenus des potes. Nous nous étions rencontrés sur une date, du côté de Clermont-Ferrand, bien que nous n’ayons pas le même tourneur. Irvin a de suite proposé à Pierre cette collaboration. Nous allons avoir d’autres dates ensemble, c’est cool. Notamment à Brest, nous les avons invités à partager la scène avec nous. Darcy est un groupe qui est en train de bien émerger aussi, et c’est totalement mérité. Comme on s’entend bien, ça paraissait logique de partager la musique ensemble !
Pour conclure cette interview, si tu avais un message à adresser au public, quel serait-il ?
De retourner dans les salles de concert ! Les gens sont encore un petit peu frileux après deux années chaotiques, mais il ne faut pas avoir peur ! Nous avons hâte d’aller à leur rencontre ! La vie reprend !
Céline Dehédin