MARTIN MEY

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Martin Mey est un artiste difficile à classer, ce qui lui correspond bien, car lui-même n’aime pas être catalogué. Son style oscille entre folk, electro, pop, voire rock. Il aime toucher à tout et s’aventurer dans l’inconnu. On ne parle là, pas seulement de musique, en effet, il s’essaie régulièrement au tape art, technique avec laquelle il a d’ailleurs réalisé le visuel de la pochette de l’album.

Quel message avez-vous voulu faire passer à travers cet album ?

Justement je ne fais pas trop de chansons à message, de chansons engagées. Je préfère raconter des histoires personnelles, des récits. Le message est donc plutôt personnel. J’essaie de transformer ces émotions personnelles, en émotions que tout le monde peut comprendre.

Quel titre de l’album vous représente le mieux ?

Je suis tellement en phase avec cet album, qu’il est difficile pour moi de choisir un titre en particulier. Tous les titres forment vraiment un ensemble. L’album dans sa globalité me ressemble vraiment. Mais puisqu’il faut choisir, je dirais le premier morceau « And A Child ». C’est un morceau assez simple, une comptine, avec peu de texte mais qui fonctionne en même temps comme un mantra. Il diffuse une émotion que moi-même j’ai pu ressentir avec mes enfants.

Vous abordiez déjà la thématique de l’enfant dans votre EP « Get Out And Live » et plus particulièrement sur « Snowing On School Days », ce qui est à nouveau le cas avec le titre « And A Child ». Est-ce une thématique importante à vos yeux ?

Oui en effet, je ne peux pas dire le contraire. Jusqu’à présent dans tous mes albums, au moins une chanson parle des enfants ou aux enfants. J’ai beaucoup de réminiscences de ma jeunesse, époque où j’ai d’ailleurs commencé à écrire des textes, cela m’a toujours inspiré. Aujourd’hui avec la naissance de mes enfants, cela continue.

Comment s’est passé la réalisation de votre album ?

J’ai commencé à écrire les premières maquettes seul, quand mon album précédent est sorti. Puis il y a un an de ça, j’ai rencontré MaJiKer et Jo Pereira. Leurs regards extérieurs m’ont permis d’aller au bout. Nous avons réalisé l’album ensemble. Concernant les chœurs que l’on peut entendre tout au long du disque, car le travail vocal a été important, ce sont les chœurs du Conservatoire de Toulon.

Une évolution dans votre musique se ressent, est ce volontaire ?

Je crois que ce n’est pas totalement maîtrisé. Je pense plutôt que c’est naturel, au fur et à mesure des rencontres et collaborations que je fais. Ce qui est volontaire, c’est de ne pas m’enfermer dans un style. Je n’aime pas tomber dans la facilité.

Ces collaborations vous ont-elles influencé ?

Oui, la collaboration précédente avec Simon Henner (French 79 ou la moitié de Nasser) m’a permis de me débrouiller seul, notamment pour le synthé. C’est en revanche mon expérience en duo avec Ghost of Christmas qui m’a vraiment influencé sur cet album.

Justement, quelles différences y a-t-il entre travailler en solo et en duo ? Y’a-t-il des difficultés supplémentaires ?

En solo, il y a plus de liberté, mais qui dit liberté dit beaucoup de doutes et pas grand monde pour nous aider à les surmonter. En duo, il y a moins de doute et quand il y en a nous sommes deux pour s’entraider. En plus, il y a une notion de partage, de copains qui font de la musique ensemble, ce qui peut manquer en solo. C’est d’ailleurs pour cela, que j’ai toujours travaillé avec beaucoup de monde.

Vous êtes parfois comparé à Léonard Cohen pour le côté folk introspectif, qu’est-ce que cela évoque pour vous ?

C’est vraiment très flatteur car c’est une référence pour moi. Cela me parle d’autant plus que c’est ce que je défends. Tous les titres peuvent être joués seulement en guitare-voix. Et même si cet album va être classé electro-pop, alors que ne me reconnais pas dedans et que je n’aime pas les catégories, j’espère que les gens sauront voir le côté folk des morceaux.

Quelles sont vos principales sources d’inspirations ?

Mes sources d’inspirations sont vraiment multiples. Cela va des grands noms du folk évidemment, à la scène electro. Mais pas seulement, car pour cet album, c’est Nils Frahm, artiste plutôt jazz, qui m’a inspiré, notamment pour les morceaux instrumentaux. Les collaborations que j’ai la chance de faire, notamment avec Gaël (Blondeau, l’autre moitié de Ghost of Christmas) m’influencent aussi grandement.

As-tu déjà réfléchi à ta tournée future ?

Oui bien sûr, j’ai particulièrement réfléchi à cela. Quand je fais un projet, je pense d’abord au rendu live, et encore plus pour cet album. En effet, j’ai travaillé les morceaux en live sur scène, en 2016, avant d’en faire un disque. Je serais seul, en clavier-machine.

Maxime Martinez

Le 11/04/19 dans le cadre du festival Faveurs de Printemps, au Théâtre Denis – Hyères (83).

www.martin-mey.com

« Je suis tellement en phase avec cet album, qu’il est difficile pour moi de choisir un titre en particulier. Tous les titres forment un ensemble. L’album dans sa globalité me ressemble vraiment. »

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