MAI LAN

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Mai Lan est une jolie petite tornade créative qui débarque sur les ondes avec son titre « Easy » tiré de son premier album du même nom. Peut-être aperçue récemment dans des spots publicitaires pour un opérateur téléphonique, cette jeune parisienne est une artiste. On se dit qu’il ne pouvait en être autrement au regard de la photo de famille ; un père graphiste underground (Kiki Picasso), une mère artiste également et un frère réalisateur (Kim Chapiron). À travers ce petit trésor de 11 chansons, Mai Lan, nous embarque dans son univers aux multiples facettes qui oscille entre imaginaire et fantaisie. « Il faut alors encourager chaque tentative d’évasion incontrôlée. Partir en quête des brumes magnifiques ». Accueillante, elle répond avec une belle sincérité à mes questions sur son album, ses projets, ses sentiments.

 

Déja présente musicalement avec ta participation sur la B.O de “Sheitan” avec “Gentiment je t’immole” te voici lancé avec ton premier album. Quelle sensation as-tu depuis sa sortie le 27 août dernier ?

C’est génial en fait pour moi et c’est comme si tout d’un coup le travail n’était que du plaisir, bon il y a beaucoup de travail mais tout ce que je fais, la scène par exemple, c’est complètement nouveau. Je découvre et j’adore ! Tout ce qui en découle, l’image, les clips, ce ne sont que des choses que j’adore faire. J’ai l’impression d’avoir trouvé une nouvelle activité qui rassemble tout ce que j’aime !

 

Ton premier titre “Easy” passe actuellement sur les ondes, cet album a-til été facile à écrire ?

Oui, ça a été facile parce que c’était ce dont j’avais envie depuis longtemps et sans le savoir vraiment en même temps. J’avais une grosse pression parce qu’il y avait un engouement de la part de tous ceux qui m’entourent et je me demandais comment le public allait recevoir l’album. J’ai fait du piano enfant, mais je n’ai pas de technique musicale comparé aux musiciens d’aujourd’hui donc il n’y avait pas une démarche à la base de devenir chanteuse. J’avais besoin de me sentir légitime face à moi-même.

 

Tu as créé ta marque de vêtement. La musique est une autre façon de t’exprimer?

Complètement ! C’est très différent et en même temps ça se ressemble à plein de niveaux. En musique c’est davantage le cœur qui parle. Lâcher ça devant tout le monde, comme ça, j’ai l’impression qu’il y a vraiment un pas plus grand à faire

 

Dans ton album on côtoie plusieurs facettes. Rêveuse dans “Easy”, survoltée dans “Hard Joy” ou encore délurée dans “Les Huîtres”. Ce sont à chaque fois des virages musicaux. Un effet de surprise que tu essaies de susciter ?

Je ne sais pas… En fait je n’ai pas réellement réfléchi globalement l’album. C’est plus une envie de faire des choses différentes pour nous surprendre à nous-mêmes. J’avais très envie de partir dans plein de petites histoires, ne pas m’enfermer et c’est ça qui m’a pris du temps à comprendre. Quand j’ai cherché à réfléchir les sons de l’album en me demandant: “alors moi, je suis qui ?” Il n’y avait rien du tout qui ne me venait. Tout ce qu’on a fait là, c’est de l’ordre du spontané.

 

 Max, alias Schumacher, est ton ami d’enfance qui intervient dans les arrangements de ton album. Jusqu’où est allée ta collaboration avec lui ? Est-ce qu’il t’a conseillé sur le choix des titres ? La composition de l’album ? La pochette ?

Lui c’est vraiment mon partenaire musical. Tous les morceaux ont été co-composés par lui. Nous sommes hyper liés, hyper connectés. Musicalement nous sommes souvent d’accord. Nous nous respectons beaucoup l’un et l’autre. Et ça marche assez bien. Après en ce qui concerne la pochette, c’est moi qui l’ai faite.

 

Bercée par le hip hop à travers tes premières interventions musicales, on te sent vraiment à l’aise dans ce style, non ?

En fait c’est un style que j’adore et qui m’attire beaucoup. Je n’ai jamais prétendu être rappeuse. Mais quand Oxmo Puccino m’a demandé de rapper sur le titre “La Danse Couchée” de son dernier album, je me suis décomposée je me suis dit : « Comment vais-je arriver à faire ça ? » Je n’ai jamais rappé et puis c’est venu assez naturellement, je suis très contente de l’avoir fait. Pour moi c’est un grand, grand, grand honneur ! Donc c’est vrai, je remarque que le hip hop a une grande influence dans ma musique et je ne pensais pas que ça en aurait eu autant, mais c’est ça que j’aime bien justement. J’aime bien jouer avec les sonorités des mots et en même temps, lier toute la partie de la voie douce. De l’énergie et de la douceur en même temps.

 

Si tu devais choisir un seul titre dans ton album, afin de le mettre en avant et lui apporter toute la lumière, tu choisirais lequel ?

J’ai eu une grande période pour le “Dahut”. Il y a “Chrysanthème” qui pourtant ne va pas forcément avec mon monde mais qui, je pense, mérite son heure de gloire. C’est l’histoire un peu triste d’un petit garçon qui perd sa mère qui est représentée, dans la chanson, par les chrysanthèmes.

 

Tu disais te faire plaisir avec l’habillage visuel de tes titres. J’ai pu remarquer que tu avais tourné le clip “Easy” dans le 06. Tu as choisi volontairement ce décor ?

En effet ! Mon père est originaire du Sud, nous avons des attaches là-bas. L’histoire de ce clip c’est du soleil, du mouvement, la nature, etc. Nous l’avons tourné en mars et sur Paris il pleuvait. C’est un titre tellement gai que ça ne pouvait pas se passer comme ça et nous avons décidé de tourner dans le Sud car nous savions qu’il n’y a que dans là bas qu’on peut avoir du soleil à cette période ! (rires) Pour moi, le Sud a une grande importance, j’y vais souvent.

 

Ta tournée va commencer bientôt. Tu dois être impatiente de monter sur scène, de partager tout ça, non ?

C’est marrant parce que c’est quelque chose de tout nouveau et je suis complètement impatiente de remonter sur scène ! Je ne savais pas comment garder l’attention d’un public pendant une heure entière, donc j’appréhendais beaucoup et c’était vraiment un gros challenge pour moi. Nous avons eu pas mal de concerts pendant l’automne et j’y ai pris goût ! Je ressens même maintenant le manque de la scène !

 

Elisa Klein

Le 07/03 au Poste à Galène – Marseille (13) , le 08/03 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06) et le 09/03 aux Passagers du Zinc – Avignon (84).

www.myspace.com/mailanchapiron

 

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