LOMEPAL

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Lomepal, de son véritable nom Antoine Valentinelli, est un rappeur originaire du 13ème arrondissement de Paris.  Au moment de la sortie de son premier album studio, le 30 juin 2017, il avait déjà accumulé plus de 100 concerts et plus de 15 millions de vues sur sa chaîne YouTube. Depuis 2011, Lomepal illumine la scène rap française avec sept Ep et des collaborations exclusives comme Meyso ou encore Stwo. Avec des textes plus personnels, Lomepal se dévoile un peu plus dans « Flip », retour sur ce fabuleux retournement …

Raconte moi l’histoire de « Flip »…

Je me suis vachement pris la tête vu que c’est le premier album. J’avais déjà fait plusieurs Ep avant. Pendant 1 an et demi je faisais que des expériences en studio à Paris ou à Bruxelles, j’ai testé pas mal de trucs. Je voulais m’écarter un peu de ce qu’on faisait habituellement, et j’ai pu développer des choses même inconsciemment. Comme par exemple ma voix, ma façon de chanter… C’est en novembre et décembre 2016 que j’ai écris  « Flip » dans ma chambre.

Le skate a une grande place dans ta vie, c’est pour ça que tu as appelé ton album « Flip » ?

Oui, je voulais parler de skate et le Flip c’est la base pour ceux qui connaissent, comme pour les novices, c’est la figure la plus simple. Je ne voulais pas mettre une image de skate sur la pochette parce que ce n’est pas un album dédié au skate mais je voulais quand même en parler parce que ça fait partie de moi. Pour la pochettes d’album, j’ai préféré mettre en avant la dualité des émotions, c’est pour ça que je suis « travesti » en femme, pour mon côté doux et mon côté agressif.

Tu as aussi fait un Flip Skate Tour  en septembre, tu peux m’en parler ?

J’avais prévu le Flip Skate Tour avant la sortie de l’album, parce que je connais bien le milieu et c’est quelque chose qui n’avait jamais été fait. Mais au début, on ne me faisait pas confiance, personne n’y croyait vraiment, parce que personne ne savait à quoi s’attendre. Et une fois que l’album est sorti, ça a fait beaucoup parler, le bouches-à-oreilles est allé très vite, même moi je m’y attendais pas. Et du coup, tout le monde était d’accord pour le Flip Skate Tour, donc on a organisé en septembre une pré-tourné dans les skates shops de plusieurs villes. On a fait du skate, et on a fait de petits concerts comme ça dans la rue. C’était vraiment trop cool, ça a permit de connecter plusieurs villes par le skate et la musique. C’était incroyable.

Tu es allé à Barcelone, Bruxelles et Genève, comment est le public européen ? Comment tu t’es senti reçu ?

Bruxelles et Genève c’est francophone donc ça s’est très bien passé, à Barcelone ça a été un petit peu plus difficile en raison de la langue mais il y avait quand même du monde, dans certaines villes on a même atteint les 2000 spectateurs, c’était incroyable. Un grand plaisir en tout cas.

Sous ton personnage arrogant ne se cacherait-il pas un homme sensible ?

Alors je suis les deux en même temps, je suis quelqu’un d’arrogant, et je l’assume, y a des fois je me la sens plus, et puis d’un autre côté je suis quelqu’un de sensible. Je suis comme ça dans la vie, il y a des fois où je me la pète et des fois où je suis plus naturel. Je ne joue pas un personnage, c’est vraiment moi.

Dans tes textes, tu parles souvent de femme et de sexe, je voulais savoir quel est ton rapport avec les femmes ?                                                                                                    

J’étais en relation pendant très longtemps et ça m’empêchait de parler de certains sujets. Parce que je ne voulais pas forcément parler de mes copines dans mes chansons. Et maintenant, ça fait un an et demi que je suis célibataire, donc je peux parler de plusieurs sujet comme l’amour, le célibat et c’est cool aussi de pouvoir aborder ces sujets. Et fidèle à moi-même, je parle de ces sujets avec un côté agressif comme dans « Malaise » et un côté plus doux et sensible comme dans « Danse ».

Tu écoutes quoi en ce moment ?

En ce moment j’écoute beaucoup l’artiste Corbin et son album « Mourn », c’est vraiment pas une musique commerciale, mais il y a des idées folles dans cette musique et c’est vraiment cool et agréable d’écouter ces sons.  

Pour finir, tu l’as trouvé ta foutue perle ?

C’était une métaphore à l’époque, parce que j’étais révolté et revendicateur. Je me disais qu’on me devait quelque chose, je voulais faire savoir que j’existais. Mais aujourd’hui, je ne revendique plus tout ça, je ne suis plus révolté, bien au contraire je suis très heureux et ce qui se passera pour la suite ce n’est que du bonus ! Donc la perle oui, je l’ai trouvé.

Questions élaborées avec Léonie Siegel

Propos recueillis par Aurore Viberti

www.lomepal.bigcartel.com

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