JULIEN DORÉ

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« Løve », c’est le troisième album de Julien Doré. Un opus plutôt doux et envoûtant qui traite de la relation amoureuse, ou plus précisément de la douleur d’une séparation. Le bichon devenu lion est actuellement en tournée.

 

Sur la pochette de l’album, au recto, une longue crinière blonde. Celle d’un lion de profil. Et au verso, une autre crinière pour faire écho… Cette fois Julien Doré, sauvage, animal (et toujours végétarien). La bouche ouverte comme un cri de rage ou peut-être de douleur. Lion, « Løve » en danois, prononcé « louve » donne son titre au troisième album de Julien Doré. Un disque introspectif, intime, personnel. D’abord ce o barré, une seule lettre qui signifie « île » (Et si certains voient un rapport avec le clip de « Paris-Seychelles », premier extrait remarqué, ils n’ont pas complètement tort). Ce «  ø » est presque un logo pour le chanteur qui explique : « C’est devenu une boussole, le carnet de voyages d’un homme amoureux solitaire, ou solitaire amoureux ». Comme une carte postale de sentiments mais en musique. Julien Doré invite plus que jamais la poésie dans ses textes, sa façon de sublimer le quotidien. L’idée ? Se confier en rendant sentiments et vécus universels, se confier sans être impudique, sans intention de vulgariser les belles choses. Dans « Løve », les mots se mêlent à des notes plus groovy, malgré la mélancolie voire la tristesse de certains textes.

Après « Ersatz » en 2008 et « Bichon » en 2011, le vainqueur de la Nouvelle Star (car oui c’est bien par un télé-crochet que tout a commencé en 2007, pour l’artiste barré) a écrit presque l’intégralité des textes de ce nouvel album. L’artiste confie ne pas écrire sur commande mais sur « ce qui lui vient », évoque facilement une aussi douce que virulente « révolte » liée à l’amour. Sa relation avec l’actrice française Marina Hands, lui a inspiré ce disque. Un amour rompu, un voyage tourmenté dans la passion et les méandres des relations amoureuses, au son de « Chou Wasabi » (en duo avec la chanteuse australienne Micky Green), « On Attendra l’Hiver » ou encore « Hôtel Thérèse ».

A 31 ans, pas question de parler d’album de la maturité, Julien Doré cherche toujours plus à se livrer, à travers textes, sons, mélodies et voix pour proposer le meilleur de lui-même et rester fidèle et proche de ce qu’il est. La trentaine passée, même en évitant les clichés, Julien Doré s’offre un instant de nostalgie avec ce titre ovni « Platini ». Sorte de madeleine de Proust rafraîchissante au milieu des chansons d’amour. Michel Platini, idole de jeunesse du chanteur, alors que le footballeur était encore au sommet de sa carrière lorsque Julien Doré naissait. Alors pourquoi Platini ? Pour peindre des chansons, des souvenirs en image, un décalage d’époque, de temps, qui permet pour l’artiste de rendre hommage au sportif : « Ce n’était pas trop contemporain pour y mettre des mots. C’est une image symbolique, une image mythique du footballeur, qui me plaisait chez cet homme. »

« Løve » est un album qui traite de séparation certes, mais sans tomber dans la facilité de la tristesse. La gravité des textes est contrebalancée par des musiques résolument plus pop, une ambiance finalement dansante, à la recette guitares-claviers-chœurs plutôt efficace. De Paris à Seychelles dans l’album, et actuellement sur les routes, Julien Doré, bouclettes blondes assumées, est en concert. Ah la scène ! Oui c’est bien là que l’œuvre de ce talent brut se savoure.

Aurélie Mignone

Le 08/02 à Paloma – Nîmes (30), le 15/02 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06) et le 16/02 au Silo – Marseille (13).

www.juliendoreofficiel.com

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