JAIN

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Après quatre ans d’absence, Jain signe son retour avec son troisième opus « The Fool ». Très attendu ce disque aux allures seventies, de par le design de la pochette à l’esprit très « Peace and Love », avec une typographie psychédélique. L’artiste nous propose d’explorer la galaxie « The Fool » avec douceur.

Peux-tu nous parler du titre de ton 3ème album « The Fool ». Pourquoi ce nom ?

Déjà, c’est le premier titre, le premier single qui est sorti. En fait, ce titre vient d’une carte de tarot de Marseille. Cette carte a plusieurs significations. Cela annonce le nouveau départ et la prise de risques. On voit un personnage au bord d’une falaise qui avance et qui regarde les étoiles et qui va vers une sorte d’inconnu et c’est un peu ça que j’avais envie de faire avec cet album. C’est revenir et proposer à nouveau quelque chose artistiquement aux gens, qui soit différent d’auparavant et proposer un nouveau départ.

Paraît-il que l’inspiration est venue dans une cabane de pêcheur à Marseille. Peux-tu nous raconter un petit peu le processus de création pour ce projet ?

En fait, j’avais envie d’être un peu seule et de vraiment de re composer avec ma guitare, guitare-voix, ce que j’avais pas fait depuis très longtemps. Où avant j’essayais de faire des instrus et je calais ma voix. Là, je suis vraiment partie avec juste ma guitare et à Marseille. Il y a un endroit qui s’appelle « l’anse de Malmousque ». Ce sont des anciens cabanons de pêcheurs comme ils ont souvent  dans les Calanques. Ils sont réaménagés en appartement et donc je suis allée là-bas. C’était vraiment super agréable parce que j’avais les pieds dans l’eau. Il n’y avait rien autour de moi et c’était assez magique et c’est là-bas que j’ai commencé à recomposer pour la première fois notamment « The fool » et une chanson aussi qui s’appelle « Maria ». C’était un peu le point de départ de tout l’album.

Si tu devais décrire le morceau éponyme « The Fool » en quelques mots, que dirais-tu ?

C’est vrai que c’est un titre pop. Au sens un peu traditionnel du terme, c’est inspiré d’une période où j’écoutais énormément Kate Bush notamment un titre qui s’appelle « Wuthering Heights ». C’est un titre assez aérien, c’est une pop, mais pas frontale, quelque chose de très flottant, ça se passe un peu à l’intérieur. C’est une chanson qui parle de se trouver, donc c’est une chanson très heureuse. 

On retrouve le champ lexical cosmique dans plusieurs titres, on note «The moon », « Cosmic Love », « Jupiter », « Mars », ou encore « Stars »… Peux-tu nous décrire ce monde dans lequel s’inscrit ton nouvel album ? Et pourquoi ce choix ? 

C’était un moment où j’étais à Marseille, donc vraiment le soir, on voit vraiment les étoiles, en comparaison de sur Paris (rires). Donc, il y a avait la mer en face de moi. Il  y avait dès le début deux éléments assez cosmiques, deux mondes complètement inconnus. À ce même moment, Thomas Pesquet était dans l’espace et forcément moi je regardais ses photos sur Instagram. J’étais au bord de l’eau et ce monde est venu à moi de façon assez évidente. Il fallait que ce soit un album qui parle de quelque chose d’un peu magique, donc cosmique. Il y a toute l’histoire autour du tarot de Marseille, donc j’avais envie de faire une sorte d’album un peu « concept » où chaque chanson serait une carte du tarot de Marseille. Dans ce tarot, il y a aussi quelque chose de très cosmique. Parce qu’il y a les cartes de la lune, des étoiles, du soleil, donc c’est quand même quelque chose qui marchait bien ensemble.

Pourquoi avoir choisi le jeu emblématique du tarot pour illustrer chaque titre de « The Fool » ?  

C’est parce que ma mère tire le tarot de Marseille depuis que je suis toute petite. J’ai grandi avec. Je l’ai toujours vu tirer les cartes à ses amis ou à moi. C’est aussi quelque chose qui a créé un lien avec ma mère et moi, puisque ce sont des moment intimes, où en fait le tarot, on pose une question très personnelle et elle, elle y répond avec les cartes. C’est ça aussi que j’avais envie de créer avec les auditeurs. Créer un lien personnel qui ressemble un peu au lien que j’ai créé avec ma mère et le tarot de Marseille. 

Justement, c’est un album plus personnel où on sent que tu te livres plus. Quel est le titre qui te correspond le plus et pourquoi ?

Je pense que c’est quand même « The Fool » pour l’instant, parce qu’il y a encore du travail pour le faire découvrir aux gens. Je suis encore un peu dans ce truc de le montrer et aussi parce que je suis encore au tout début de la campagne. J’ai envie de prendre ce risque-là et de montrer aux gens ce nouvel univers. Après, ça dépend des jours. Il y a des jours où je suis plus dans « Save The World », il y a des jours où je suis plus comme la chanson « I Feel Alive » donc tout dépend de mon humeur.

On peut remarquer que les sonorités sont totalement différentes de tes précédents projets, notamment moins électroniques et plus acoustiques. Est-ce dû au fait d’être à Marseille ? 

C’est le fait d’être à Marseille oui. Puis, j’ai eu la chance de prendre pas mal de temps pour moi. Ce qui aujourd’hui est un gros luxe. Cela m’a donné envie de redécouvrir mon propre amour pour la musique. Et la première fois que j’ai commencé à composer des chansons, c’était guitare-voix, adolescente sur mon lit. Je me sentais très libre et j’avais envie de retrouver cette liberté, de ne pas trop me poser de questions commerciales ou ce qui va plaire aux gens, mais juste de penser à moi. C’est ça qui me fait plaisir et c’est ce qui me donne envie d’écrire, comme un retour aux sources.

Quel a été le plus gros challenge sur cet album ?

Je pense que c’était sur une chanson qui s’appelle « Save The World », parce qu’en fait, quand on remarque bien dans cette chanson, il n’y a qu’un seul accord. C’est vrai que c’était donc un peu compliqué de trouver plusieurs mélodies sur un seul accord. C’était un vrai challenge. 

J’ai pu lire que tu prévois une tournée avec des musiciens, une première donc pour toi ! Peux-tu nous dire dans les grandes lignes à quel univers ton public doit-il s’attendre pour « The Fool Tour » ?

C’est vrai que j’ai jamais vraiment eu de musiciens, donc là, j’ai vraiment hâte. En fait, on va reprendre tous les titres qui ont évidemment marché avant et on va les réinterpréter un petit peu, les rapprocher de l’album actuel. Surtout, il faut qu’ils s’attendent à danser, il faut venir en baskets (rires), parce qu’on va préparer un spectacle où on passera de « Makeba » à « Alright » en passant par « The Fool ». Ce sera un gros mélange de chansons.

Clara De Smet

Le 01/07/2023, dans le cadre de l’Aluna Festival, au Sunelia Aluna Vacances – Ruoms (07) et le 26/10/2023 au Zénith Sud – Montpellier (34).

jain-music.com

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