JAIN

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Pour son premier album, sa petite robe noire aux poignets et col blanc est son signe distinctif. Pour le second, la tenue a changé. Il s’agit désormais d’une combinaison bleue, comme une envie de ne pas se figer à un style. Elle, qui depuis sa naissance ne cesse de voyager à travers le monde, à la rencontre de nouvelles cultures, musiques et influences.

Sa jeunesse

Jain, de son vrai nom Jeanne Louise Galice, voit le jour le 7 février 1992 à Toulouse. Toutefois, celle-ci voyage régulièrement à travers le monde, son père étant employé d’une compagnie pétrolière. Elle et sa famille ne se fixent quasiment pas, entre le France, Dubaï et le Congo-Brazzaville. Elle passe d’ailleurs son bac à Abu-Dhabi. Elle se construit ainsi un univers musical à base de multiples influences. Après avoir appris la batterie à Pau, elle apprend les percussions arabes au Moyen-Orient. Entre temps au Congo, ses parents lui font aussi découvrir des artistes tels que Aretha Franklin, Janis Joplin et Otis Redding. Elle s’initie également à la guitare et à la batterie synthétique. Tous ces voyages lui permettent surtout de découvrir le monde et ses différentes cultures. La chanteuse confesse en effet, avoir « vu des choses qui m’ont permis de savoir sur quelle planète je vis, avec ses différences. Cela me permet de garder la tête froide. ». C’est donc au Congo et plus précisément à Pointe-Noire que les premières créations de la jeune fille, pas encore Jain, naissent. C’est là que Mr.Flash la découvre et lui permet d’enregistrer sa musique. Ses productions musicales sont par la suite partagées sur le site Myspace, qui permet à cette époque à de nombreux artistes de partager leur musique. Grâce à ça, son manager actuel Dready la repère, mais également Yodelice, qui l’invite à monter sur Paris. Elle refuse dans un premier temps, car ne se sent pas prête.

Jain

Elle atterrit plus tard sur Paris pour intégrer une école d’art et devenir graphiste. C’est pourtant elle qui finit par recontacter Yodelice, à l’âge de 21 ans. Il devient ainsi son producteur et la lance, notamment en lui permettant de faire les premières parties de ses concerts. La carrière de Jain débute. Ce nom de scène fait référence au jaïnisme (religion proche de l’hindouisme) et plus particulièrement à une de ses phrases indiquant : « Ne sois pas désolé de perdre et ne sois pas fier si tu gagnes ». Ils enregistrent ensemble une reprise du titre « Redemption Song ». Le grand public la découvre, d’autant plus qu’ils participent à l’émission Tarata, où ils interprètent la chanson. Elle sort ensuite son premier EP, « Hope », en 2015. Parmi les titres présents, « Come » qui connaît le succès en France, mais aussi, chose plus surprenante, en Pologne. La chaîne polonaise Polsat l’utilise en effet comme jingle, ce qui vaudra un disque d’or au single.

Premier album

Durant la même année, Jain sort son premier album « Zanaka ». « Zanaka » est un mot malgache signifiant enfant, ceci pour rappeler les origines de sa maman. L’opus, produit par Yodelice, est certifié disque de platine (plus de 500 000 exemplaires vendus). Il comporte des morceaux composés pendant l’adolescence de la chanteuse, tel que « Come », déjà présent sur l’EP. Le clip qui l’accompagne désormais lui donne une autre dimension, étant donné qu’il cumule aujourd’hui, plus de 97 millions de vues. On trouve également des morceaux composés plus récemment, notamment « Makeba ». Le titre rend hommage à la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba et est un des singles de l’œuvre. Son succès est en partie dû à son utilisation dans un spot publicitaire de la marque Sosh. L’Afrique est mise à l’honneur mais pas seulement, car Jain nous propose un véritable voyage. Elle nous invite ainsi en Amérique et en Europe, avec des rythmes colorés et plein d’énergie. Les influences s’entrechoquent, hip-hop, musiques africaines, pop, électro et reggae, faisant bouger la France entière mais également l’Allemagne, l’Italie ou encore la Belgique. Sa tournée lui permettra ainsi de sa produire sur la scène des plus grands festivals, Solidays, Garorock, Europavox et même de voir Pharrell Williams aux Vieilles Charrues. En termes de récompenses, l’artiste n’est pas en reste. Si son album « Zanaka » n’est que nommé dans la catégorie « Album révélation », elle, obtient la Victoire de l’artiste féminine de l’année et la Victoire du meilleur clip de l’année pour « Makeba ».

Identité visuelle

Avec le succès de ce premier album, la chanteuse française se crée une identité visuelle. Petite parenthèse, elle se rapproche d’ailleurs d’un autre artiste qui a sa propre identité visuelle, M (Matthieu Chedid). Ensemble et accompagné du duo Amadou et Mariam, ils enregistrent le titre « L’Âme au Mali ». Pour en revenir à Jain, son apparence revêt une importance particulière, car ainsi elle marque sa différence. C’est ainsi que pour « Zanaka », elle est le plus souvent vêtue d’une petite robe à col Claudine, noire et blanche. La tenue choisie est, en effet, en décalage total avec la musique colorée que propose l’artiste. Le choix est assumé et même revendiqué. Jain explique que la robe « n’a pas grand-chose à voir avec ma musique, elle est là pour illustrer un contraste entre mes chansons, elle détonne par rapport à ma musique qui est chaleureuse. Je voulais aussi à tout prix éviter le cliché de la chanteuse guitare/voix qui fait du reggae. ». C’est la créatrice Agnès.b qui a confectionné cette tenue. Elle est d’ailleurs surprise la première fois qu’elle voit la chanteuse porter sa création dans le clip « Come », car elle ne savait rien de ce projet. Suite à cela, les deux femmes se rencontrent et le courant passe très vite entre les deux. C’est le début de leur collaboration. Elle crée ensuite les tenues des musiciens de Jain pour sa tournée. La tenue du clip « Makeba » c’est elle aussi. Pour les Victoires de la Musique 2017, Agnès.b imagine une combinaison bloomer noire, toujours avec le petit col blanc. Ce modèle sert ensuite de base pour la combinaison à imprimé coups de pinceaux, du clip « Dynabeat ». C’est ensemble, qu’elles prennent la décision de changer d’identité visuelle, pour le deuxième album.

« Souldier »

La tenue devient une combinaison bleue, style bleu de travail. Ce choix est fait pour représenter au mieux l’état d’esprit du projet. Pour Jain, « c’est une incarnation du travail des ouvriers. Cela rappelle que les musiciens sont des artisans. De plus, « Souldier », est un alliage de deux mots, que sont soldier (soldat en français) et soul (âme en français) ». C’est ainsi que la chanteuse se décrit comme un soldat poétique, à l’âme multiculturel. L’album est toujours produit par celui qui l’accompagne depuis le début, Maxim Nucci (Yodelice), et propose toujours ce mélange de sonorités hip-hop, reggae, électro, pop et même orientales, fidèle à l’état d’esprit de Jain. Le single « Alright », en est un condensé. La chanteuse dit même : « Je vois « Alright » comme un hymne à l’indépendance, à la fois doux et féroce ». Sur chacun des titres, le voyage est différent et nous emmène d’un pays à un autre. Cet opus est un nouveau succès et est certifié disque de platine. Jain défend ainsi l’album partout dans le monde. Elle se produit en France mais également au Canada, en Europe (Barcelone, Lisbonne, Milan…), aux Etats-Unis (Boston, Washington, Los Angeles…) ainsi qu’au Japon, à Tokyo. La toulousaine est d’ailleurs toujours sur les routes actuellement, sa tournée ne s’achevant qu’en août 2019. Autant dire que l’aventure musicale de Jain, ne fait que commencer.

Maxime Martinez

Le 07/06/19 au Zénith Sud – Montpellier (34), le 08/06/19 au Dôme – Marseille (13), le 09/06/19 au Zénith Sud – Montpellier (34), le 11/07/19 à l’Hôtel Dieu – Carpentras (84), le 12/07/19 au Palais des Festivals – Cannes (06).

www.jain-music.com

« La chanteuse confesse en effet, avoir « vu des choses qui m’ont permis de savoir sur quelle planète je vis, avec ses différences. Cela me permet de garder la tête froide. ».

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