Un premier album qui lui vaut une nomination pour les Victoires de la musique. « My Name Is » est le projet musical de celle qui a été influencée par le super héros d’Eminem, Slim Shady et de son hip hop. Cécile Cassel de son vrai nom, marque cette année de son empreinte avec un album auto-produit à l’influence anglo-saxonne. Entièrement en anglais, l’artiste nous livre un contraste de pop rock dansant parsemé de morceaux plus intimes dévoilant une liberté artistique totale.
Comment se passe votre tournée ?
Les choses se passent bien, je découvre la tournée autrement qu’en faisant des premières parties. J’ai toujours cette impression que quelqu’un viendra jouer après moi. Aujourd’hui, je me pose davantage la question de savoir s’il y aura du monde. J’attendais la tournée avec impatience, je suis heureuse d’en être arrivée là. Je pensais que ce serait un public à 99% féminin, mais ce n’est pas le cas. J’ai un public très large, de tout âge. C’est agréable de savoir que l’on touche des gens très différents.
Hollysiz ça signifie quoi pour vous ?
« Siz » c’est mon surnom. Holly c’est le houx en anglais, c’est une plante qui pique lorsqu’on la frotte. Ça collait bien avec le projet. C’est également un personnage du film « Badlands »de Terrence Malick qui m’a beaucoup inspiré. J’aime l’idée d’associer des compléments aiguisés.
Choisir un pseudonyme c’était pour vous détacher de votre carrière d’actrice ?
Pour moi les chanteuses sont blondes, je suis allée au bout de mon fantasme. Le choix du pseudonyme c’était pour commencer à travailler dans mon coin, sans subir de jugements avant que mon projet soit à la hauteur de ce que j’espérais. J’ai pu avoir des retours sur la musique que je faisais avant d’avoir ceux de la personne que j’étais.
Vous avez lancé Hollysiz en 2008, votre album est sorti en 2013 qu’avez-vous fait entretemps ?
J’ai rien foutu (rires). En 2008, c’est l’année où les choses ont pris formes, mais c’est en 2009 que les choses se sont concrétisées. J’ai rencontré Yodelice et j’ai commencé à faire des premières parties. Ça prend du temps de faire un album, il faut apprendre le métier. Chanter en anglais et décider de ne pas montrer mon visage sur la pochette de l’album ce n’était pas le plus attrayant. Mais cela a eu le mérite de faire naître un tri naturel qui m’a permis d’entrer dans une maison de disques qui a défendu mon projet musical au-delà du projet de l’image.
Quelles sont vos influences musicales ?
Il y a vraiment deux dieux dans mon panthéon qui sont : Stevie Wonder et Michael Jackson. Ce sont pour moi les deux plus grands artistes que la terre ait porté. J’écoute de jeunes groupes de rap comme S-Crew, mais aussi Mathieu Chedid. J’ai été influencée par beaucoup de groupes anglais. J’ai appris à grandir avec Portishead, Radiohead et également de la pop pendant un long moment.
Vous êtes auteur-compositrice, écrire pour d’autres c’est quelque chose à quoi vous pensez ?
J’adorerai, j’aime les collaborations. J’ai co-composé avec Yodelice, avec Ours. Quand on unit nos forces c’est toujours intéressant. Surtout si au départ, on n’a pas grand-chose à voir. Quand les Brigitte sont venues avec la composition du morceau « What a Man Hides ». C’était génial d’avoir une musique qui appartienne à leur univers. Devoir écrire dessus ce fut un vrai exercice, mais aussi une grande satisfaction. Je me sens d’écrire des textes pour des hommes, mais moins pour des femmes. J’aimerais mettre mes mots dans la bouche d’un homme.
Que vous a apporté le cinéma, dans votre carrière musicale ?
C’est surtout la danse qui m’aide énormément. Je me sens plus à l’aise sur un plateau, face à un public. Par rapport aux artistes qui ont connu seulement leurs chambres et qui se retrouvent face à des gens. C’est aussi grâce au cinéma que je suis partie en Angleterre, à apprendre l’anglais. Stromae par exemple n’est pas acteur mais ce qui raconte est bouleversant, c’est un métier très différent.
Nous avons l’impression que vous savez tout faire, qu’est-ce que nous pouvons vous souhaiter pour la suite ?
Que la tournée affiche complet, qu’elle se passe bien. J’ai envie de faire de belles dates et parcourir le plus de kilomètres possible. Que le désir chez les gens soit le plus vif possible.
Kevin Caro
Le 03/04 à Victoire 2 – Saint Jean de Vedas (34), le 04/04 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06), le 23/05 au Près de Landas (dans le Cadre du Festival Rocktambules) – Rousson (30), le 24/05 au Parking du stade de Caderousse (dans le cadre du festival Puissance 10) – Caderousse (84).
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