HEADCHARGER

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Headcharger est un groupe de heavy metal français, originaire des alentours de Caen. Formé en 2004, le groupe comprend actuellement Sébastien Pierre (chant), David Rocha, David Vallée (aux guitares), Romain Neveu (basse) et Antoine Cadot (batterie). Leur musique peut se définir comme un mélange de metalcore, de heavy metal traditionnel et de stoner rock. Seize ans après sa création, Headcharger est revenu dans les bacs avec « Rise from the ashes ». Un album aussi sombre que lumineux inspiré par les épreuves personnelles qu’a traversé le groupe. Son saturé des guitares électriques et chant profond, dix titres composent ce disque plein d’énergie rock et de sueur. Petit entretien téléphonique avec Sébastien et David.

D’où vient le nom d’Headcharger ?

C’est une vieille histoire. Nous avions beaucoup réfléchi pour trouver un nom qui correspond au style de musique que nous faisons. Nous étions inspirés par un titre de Machine Head, qui s’appelait « super charger ». Nous trouvions cela un peu prétentieux, du coup nous avons transformé le nom en « Headcharger ».

Racontez-nous la genèse du groupe ?

A la base nous étions amis au lycée, une bande de copains qui a commencé à faire de la musique ensemble. Seb avait un premier projet avec Romain le bassiste qui s’appelait « Doggy style ». Ca fait donc plus de 30 ans que Sébastien fait de la musique avec Romain. Ils n’ont jamais joué l’un sans l’autre. La moyenne d’âge au sein du groupe est entre 35 et 40 ans. Nous avons tous été baigné dans le groupe par cette musique des années 90, venant de Seattle : Rage against the machine, Soundgarden, Nirvana, Korn… etc… Les années 90 ont marqué le dernier tournant de l’évolution du rock.

Seize ans d’existence donc pour Headcharger, qu’est ce qui a changé depuis vos débuts ?

Beaucoup de choses, mais ce qui est resté intact, c’est la patine et le fait de toujours vouloir aller de l’avant, sur chaque album. Ne surtout pas rester camper sur des pseudos acquis. Ca s’entend dans la musique d’Headcharger, si tu prends le premier album éponyme, et « Rise from the ashes », tu t’aperçois qu’il y a une véritable évolution, musicalement. Cet album est de loin le plus rock que nous ayons fait !

David, je voulais savoir comment s’est passé ton intégration au sein du groupe ?

David : J’ai commencé par faire un remplacement sur l’album d’avant, il est vrai qu’en tant que musicien, j’ai effectivement participé à cette évolution. En termes de compositions, mon intégration s’est faite naturellement. On se connaissait déjà avant que le groupe me recrute, car nous sommes de la même région, et nous avions déjà partagé des scènes par groupes interposés.

Seb : Pour nous, c’était évident que ça ne pouvait être que David comme nouveau guitariste, il ne pouvait pas en y avoir un autre. C’était une véritable opportunité d’avoir un guitariste-chanteur au sein d’Headcharger. Nous l’avons donc fait participer au maximum sur les lignes de chant, dans le nouvel album. Cette synergie de groupe, nous l’avons obtenue de David, elle s’est faite naturellement.

La pochette de l’album, est entre ombre et lumière, à la fois sombre et colorée, qui l’a réalisée ?

C’est Mathieu Ezan, photographe et vidéaste, avec lequel on avait déjà travaillé sur l’album précédent. Il a travaillé en tant que photographe pour Lofofora et Tagada Jones. Il a également réalisé un clip pour nous.

Le travail de Mathieu est initialement une commande de notre part. Nous lui avons expliqué ce que racontait cet album, ce que nous voulions transmettre comme image. Il a fait une série de photos en fonction de ce sujet-là, nous avons reçu 4/5 photos et nous avons pu ainsi choisir, ce qui correspondait le mieux en termes de graphismes à l’univers musical du disque.

Est-ce que le Covid a eu des conséquences sur le planning d’organisation du groupe ?

Bien sûr et ça continue d’en avoir. Les tournées se passent différemment, les créneaux et les délais aussi. Franchement, les artistes continuent d’être les principaux touchés, sur le plan professionnel. On subit cette situation indiscutablement, parce qu’elle nous affecte au jour le jour dans notre travail. La fréquentation des salles a été et continue d’être impactée. Le public n’est pas revenu à 100%, parce qu’il y a toujours ce climat d’anxiété et de peur. Mais par contre, les gens qui sont présents aux concerts, nous communiquent comme jamais leur enthousiasme et leur joie. Nous vivons dans une société basée sur l’émotionnel, et nous avons besoin, nous les artistes, que le public soutienne la culture, en allant au cinéma, dans les concerts et en achetant des disques. Une société où la culture est au ralenti est une société qui ne va pas très bien.

Céline Dehédin

www.headcharger.com

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