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Georgio a grandi dans le 18ème arrondissement de Paris qui l’inspire dans ses compositions. Un musicien intimiste, qui écrit avec sincérité sur l’amour et sa vie. Entre optimisme et nostalgie il a réussi à s’imposer sur la scène rap française. Georgio répond à nos questions.
Tu as commencé à écrire très tôt, à l’âge de 14 ans. Comment en es-tu venu à composer si jeune ?
J’étais déjà, à l’époque, passionné par le rap donc j’avais envie de rapper. Ecrire était secondaire. C’est avec ce désir là que j’en suis venu à l’écriture.
Qu’as-tu trouvé dans le rap que les autres styles musicaux ne peuvent pas t’apporter ?
C’était la musique de mon environnement, que j’écoutais au quotidien. C’est par ce genre-là que j’ai voulu m’exprimer. J’avais donc envie de faire de la musique. Il y’a ce côté direct de dire les choses, voire un peu violent, qui me parlait énormément.
L’amour est un thème récurrent dans tes textes. Grâce à tes compositions, te dévoiles-tu ?
Oui évidemment, car ma manière d’écrire est intime et personnelle. Il y a un beaucoup de choses que je n’arrive pas à dire au quotidien, donc l’écriture est un moyen pour moi de le faire, sans crainte.
Qu’est ce qui t’influence dans les textes des auteurs que tu admires ? Tels que Céline ou bien Romain Gary.
L’histoire des vies qu’ils racontent. Toutes ces histoires, ces personnages, ces réflexions et cette philosophie, ont un impact. Leur manière d’écrire et de faire raisonner cela influence bien évidemment.
Tu aimes voyager à travers les genres. Dans ton dernier album XX5, le morceau « Akira », en featuring avec Woodkid, est très pop. D’où te vient ce désir de dépasser les frontières des genres ?
J’ai toujours écouté plusieurs styles musicaux et j’aime cette diversité. Je voulais que ma musique soit propre à moi, que cela ressemble à ma personne, qu’en entendant mes compositions, on puisse se dire que cela émane de moi et de personne d’autre. C’est pour cela que j’ai envie d’élargir mon univers et de lui donner une singularité.
Qu’écoutes-tu en ce moment ?
Récemment j’ai écouté un morceau qui s’appelle « High » d’un groupe québécois qui m’a beaucoup parlé et touché. J’ai écouté l’album de Mac Tyer, un rappeur français, « Le Général » sorti en 2006. En parallèle j’adore le groupe de punk rock anglais Idles J’écoute également, énormément de morceaux instrumentaux. Je me remets à l’écriture, donc quand je chercher à écouter de la musique, j’écoute de l’instrumental.
XX5 est considéré comme ton album le plus abouti. As-tu composé différemment ?
Je n’ai pas travaillé autrement mais surtout avec beaucoup de personnes différentes. Il y a également plus de morceaux que sur les précédents albums. La manière de travailler et de composer reste cependant inchangée, j’écris et puis je contacte des producteurs, en fonction de ce qu’ils attendent et de ce que je souhaite.
Tu te produis au Zénith de Paris le 15 mars. Comment se passe cette nouvelle tournée ?
Ma première date était à Londres le 31 janvier et puis la semaine dernière à Biarritz, Bordeaux et La Rochelle. J’ai beaucoup de plaisir et d’excitation à l’idée de retrouver la scène et le public. Il y’a néanmoins toujours un peu de stress et d’appréhension.
Tu aurais un mot pour la fin ?
J’espère que l’album perdurera le plus longtemps possible, que ce soit à travers les personnes qui l’écoutent ou bien à travers les concerts. J’ai également hâte de faire toutes ces dates et de chanter ces nouveaux morceaux sur scène.
Romanne Canavese
Le 26/04/19 à la Salle de L’Etoile – Chateaurenard (13) et le 27/04/19 à l’Espace Julien – Marseille (13).
« Je voulais que ma musique soit propre à moi, que cela ressemble à ma personne, qu’en entendant mes compositions, on puisse se dire que cela émane de moi et de personne d’autre. »