FAUVE

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Depuis un an et demi, le collectif Fauve fait parler de lui. C’est une fois de plus le cas avec la sortie de son 3ème album « Vieux Frère – Partie 2 ». Un album difficile à décrire, aux sonorités nouvelles, une chronique de plusieurs vies dans lequel un groupe de très vieux copains y racontent ce qu’ils ressentent pour exorciser leur peine. Suite à cet album, une tournée est prévue pour ce collectif humain et humble.
Fauve est le fruit d’un projet créé par un groupe d’amis Parisiens qui suscite beaucoup d’engouement auprès de ses fans qui se comptent en plusieurs centaines de milliers. Son succès est dû à des textes poignants et des mélodies entêtantes. Fauve, ce n’est pas que de la musique, mais aussi de la vidéo, de la photographie, du web, de textile même et surtout cette envie dévorante de partage. Un partage qui s’est fait d’abord sur le net, là où le collectif a connu sa consécration en s’autoproduisant. C’est actuellement hors des écrans, dans les grandes salles et les festivals que la vague Fauve emporte tout sur son passage, sans faire trop de dégât, mais en diffusant toujours un message d’espoir avec une hargne sans précédent.

La question de l’esthétisme est toujours secondaire dans leur musique, il ne cherche pas à créer quelque chose de jolie à écouter, mais un son brut, sans filtre afin d’y faire circuler des émotions. Les influences sont multiples, comme une éponge, Fauve absorbe le monde qui l’entoure pour tout lâcher sur le papier, sans pour autant faire de la musique élitiste ou puriste qui ne touche pas forcément la culture populaire. Fauve, était un animal blessé par la vie, qui pouvait attaquer à tout moment, mais qui s’est apaisé dans le nouvel opus « Vieux Frère – Partie 2 » sorti le 16 février dernier, et qui est en tête des ventes en France, en Suisse et en Belgique. Le rapport entre Fauve et les médias a été comme toute sorte de relation : compliqué. Par crainte de dénaturer son projet, sans l’envie de se mettre en avant et par manque de communication, les médias divulguaient des informations faussées à propos du groupe. Il était donc nécessaire de rétablir les vérités en communiquant avec les médias. Mais à présent Fauve connaît la recette d’un triomphe et d’un anonymat préservé. Le collectif sait se protéger mais a quand même, avec un immense plaisir, échangé avec nous.

 

Votre nouvel album vient de sortir, quels sont les thèmes que vous abordez ?

Nous parlons de nos vies. Il y a l’idée de confiance en soi et d’estime de soi que l’on a retrouvé grâce à Fauve. L’idée d’une dynamique de groupe avec le regard assez brut et naïf que l’on peut porter sur le monde qui nous entoure. Mais aussi une quête de ce qu’on cherche dans la vie comme le grand Amour et l’apaisement. Nous cherchons à être des personnes respectables, à être nobles, à être des personnes sur qui on peut compter : en effet, être quelqu’un de bien est une obsession. Nos parents sont des modèles pour nous. Nous voulons influencer positivement autour de nous. L’indignation semble être récurrente chez vous, est-ce que les événements récents de France et d’ailleurs vous inspirent ? Pas directement, dans un titre, une phrase peut être inspirée des événements. Mais nous n’avons pas l’envie ou le besoin avec Fauve de nous exprimer sur des choses qui nous dépassent, pas le besoin de faire du prosélytisme, de prendre position. On ne s’est jamais dit « comment va-t-on changer le cadre ? » On participe en tant que citoyen, mais Fauve n’est pas le véhicule pour ça. Fauve est juste un espace d’expression pour nous. Mais ça ne change rien à l’engagement personnel que nous avons.

 

Comment expliqueriez-vous l’engouement autour de votre collectif ?

Franchement, nous n’en savons rien. Nous avons été surpris que les gens écoutent Fauve, nous avions l’impression de faire un monologue, de parler à nos proches. Nous sommes des personnes très banales qui parlons de nos vies banales, on ne les sublime pas : les gens se retrouvent peut être dans nos musiques. Cela fait un an et demi que Fauve décolle et on ne l’explique toujours pas vraiment. L’expérience est super mais nous a fait peur, notre première réaction a été la crainte. On parle de notre intimité que tout le monde écoute, et on se retrouve à faire des concerts devant plein de monde. On avait peur de passer pour un groupe pourri, aujourd’hui, avec du recul on ne prend que des choses positives, on est entouré de personnes bienveillantes. Nous avons une immense gratitude pour les personnes qui soutiennent notre projet.

 

Quels sont vos espoirs pour l’avenir ?

Toujours dans la musique d’ici 5 à 10 ans ? Franchement non, on pense que Fauve est quelque chose de temporaire. Le projet Fauve demande une énergie très importante : 3 disques en 18 mois, une cinquantaine de concerts… Même si nous sommes tous proches, on voit moins nos familles et n’imaginions pas faire carrière. Ceci dit, nous ne voulons rien nous interdire, mais après cet album et la tournée, il y aura une pause. Nous avions des projets ensemble avant Fauve et on espère en avoir d’autres après.

 

Vous êtes passés l’an dernier à Nice au Théâtre de Verdure, dites-nous en plus . Et sinon des surprises prévues pour cette nouvelle tournée ?

Notre concert à Nice est un super souvenir! D’ailleurs, quelques images du clip « Les Hautes Lumières » ont été tournées à Nice. La ville est belle, bien placée, et quand on a joué au Théâtre de Verdure, quelques heures avant le concert, on se baignait. Le public du sud est un peu plus difficile à mobiliser, tandis que quand nous sommes dans le nord il y a beaucoup plus de monde. Mais les gens qui étaient là étaient adorables, ils étaient « à fond ». On a plutôt hâte d’y retourner. Nous allons essayer de faire vivre des vraies soirées au public en s’appropriant le milieu comme une sorte de kermesse. On veut quelque chose de chaleureux et convivial.

 

En effet, Fauve revient dans le sud-est pour sa tournée « Les Nuits Fauves ». L’occasion pour le corp de présenter en live les derniers morceaux de leur nouvel album. Cet album est dans la continuité des deux premiers: Il exprime la mélancolie, le doute, mais aussi l’espoir et la renaissance. Ils emporteront aussi le public avec d’autres succès tels que le furieux « Voyou » ou encore « Infirmière », un des titres les plus saisissants du groupe. C’est une tournée particulière pour eux, car elle permet à Fauve d’échanger avec leurs fans de plus en plus nombreux. En effet, ils souhaitent faire de chaque concert un évènement, un moment intime, « en famille » comme ils disent. Ce ne sera donc pas une simple représentation que donnera Fauve: il y aura des invités, des stands, une décoration et un visuel toujours plus imposant. De quoi passer une soirée plaisante, plongé dans l’univers d’un des groupes les plus populaires mais surtout des plus talentueux de cette décennie.

Melissa Noat Laura Di Franco.
Le 07/04 au Zenith Sud – Montpellier (34) et le 08/04 au Palais Nikaia – Nice (06).
www.fauvecorp.com

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