Après la sortie de leur premier LP « Fortify Your Innocence » Erevan Tusk revient avec un nouvel EP « Growing » sorti le 16 février dernier sur le label « Yellow Van ». Qualifiée de pop érudite, ils affûtent leurs titres pour un retour flamboyant et électrique, sur le devant de la scène française. Nouvelle Vague profite de leur prochain passage dans le Sud pour s’entretenir avec Jim, l’un des deux chanteurs du groupe.
Qui sont les Erevan Tusk et quelles sont vos influences ?
Nous sommes 5 gars qui vivons à Paris, nous faisons de la musique ensemble depuis 2009. Nous avons sorti un 1er album en 2012 et nous venons de sortir un EP nommé « Growing » au printemps. Erevan Tusk est donc un quintet de pop/rock qui a la particularité d’avoir deux chanteurs lead avec trois autres chanteurs supplémentaires qui font les chœurs. Nous articulons la grande partie de notre travail autour des mélodies et arrangements de voix. Nos influences sont assez vastes et variées mais pour citer quelques noms, nous apprécions beaucoup le travail de groupes comme : The National, Grizzly Bear, The Beatles (of course), Elliott Smith…
Votre dernier album est sorti en février dernier, pouvez-vous nous parler de ce nouveau projet ? Il y a eu une sortie vinyle également.
Cet EP était l’occasion pour nous de revenir sur le devant de la scène avec plus de maturité, plus de panache et plus de culot que sur notre 1er EP. Il s’est passé 2 ans entre le 1er LP et l’EP. Nous avons acquis beaucoup d’expérience pendant ces deux années grâce à nos nombreuses tournées. Nous avions à cœur de frapper un grand coup et de resurgir là où les gens ne nous attendaient pas. Oui en effet, il est sorti de manière matérialisée en vinyle exclusivement. Nous avons collaboré avec bon nombre d’artistes sur cet EP et avons sorti une version numérique comportant des remixes du titre phare « Growing » par Le Vasco, St Michel et Nightworks (Metronomy).
Le clip est assez incroyable et décalé, il y même eu un buzz sur la toile ou il a été relayé. Comment vous est venu l’idée de ce clip ?
En effet, incroyable est le terme ! Nous avons eu la chance de faire 100000 vues en une semaine. L’idée est venue du cerveau d’un réalisateur qui s’appelle « Juda » et qui souhaitait travailler avec nous. C’est un mec qui a beaucoup de talent ! Il a énormément d’idées, les unes plus farfelues que les autres… En gros c’est l’histoire d’un obèse en chaussures de ski et slip rouges joggant sur la plage qui se fait dévorer par une famille « idéale » de zombie, le tout filmé en slow motion. Ça donne un clip décalé, subversif et politiquement incorrect. Rien que le tournage était une expérience en soi. Le clip a été filmé sur une plage de Vendée en juin dernier durant une journée quasi-caniculaire. Les comédiens ont beaucoup souffert (surtout l’acteur principal) à tous les niveaux car les conditions étaient très rudes : chaleur, maquillages, déplacement dans le sable avec des chaussures de ski. Je vous invite vivement à jeter un coup d’œil. Attention âmes sensibles, s’abstenir !!!
Quels sont vos nouveaux projets pour la suite ?
Nous avons beaucoup composé ces derniers temps et avons beaucoup de nouvelle matière que nous souhaiterions sortir en 2016 si tout va bien.
Des concerts de prévu prochainement ?
Nous préparons un deuxième album qui va être enregistré cet été, nous avons donc mis la priorité sur ce projet, d’où peu de dates ces prochains mois. Par contre nous venons faire un tour du côté de Mouans-Sartoux et son festival Cinemabrut. C’est un retour au pays pour deux d’entre nous !