DIDIER WAMPAS

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Didier Wampas est un trublion à lui tout seul, mais ceux qui l’ont approché savent bien que l’homme est avant tout un artisan musicien empreint d’humanité sincère. Lorsqu’on lui demande si la vie est belle, c’est avec simplicité qu’il se livre à vous. Une rencontre avec les Bikini Machine a suffi à faire naître une complicité et une alchimie quasi-parfaite. C’est donc de cette rencontre et dans la bonne humeur que cette union donne naissance à « Comme dans un garage ». Un disque authentique et plein d’énergie mais c’est encore son charismatique auteur/interprète qui saura le mieux nous en parler.

 

L’album s’intitule « Comme dans un garage », est-ce que tu as vraiment enregistré à l’arrache ?

Complètement, comme dans un garage, puisque nous avons enregistré l’album au TOE RAG qui est un studio totalement vintage dans la banlieue de Londres. Enregistrement à l’ancienne sur 8 pistes, sur bandes sans aucune assistance informatique. En plus, il faisait super froid, pas de chauffage, nous avons joué en moufles et en blouson. Malgré des conditions pas toujours évidentes et un producteur un peu caractériel, je suis très satisfait du disque.

Comment s’est fait le choix du studio ?

Au départ nous voulions faire ça dans notre local de répétition. Puis, après discussion avec la maison de disque, nous avons opté pour le studio TOE RAG, nous ne savions pas où nous débarquions mais finalement ça a plutôt été une bonne expérience.

Comme as-tu connu le groupe Bikini Machine ?

Cela faisait déjà un an que je tournais avec les Bikini sur scène. Nous interprétions des nouvelles chansons en live et je me suis dit que c’était dommage de ne pas aller plus loin. Pour moi, c’était une évidence que notre collaboration devait se concrétiser par un album.

 

Avais-tu rôdé sur scène, la totalité des morceaux, avec les Bikini Machine avant d’aller enregistrer à Londres ?

Non, juste 2 ou 3 morceaux comme « OUHOUH », « Si tu me quittais des yeux » et « Toujours ». Nous avons dû répéter une ou deux fois avant d’aller enregistrer. Lorsque nous sommes arrivés, de toute façon, le producteur nous a fait jouer sur des tout petits amplis des années 60. Nous avons à peine touché à nos instruments, nous avons utilisé ceux qu’ils y avaient sur place, d’où le son si particulier de cet album.

 

Côté artwork, vous êtes en photo, toi et Bikini Machine sous la neige, un visuel simple mais efficace.

Oui, la photo a été prise à côté du studio, nous voulions faire quelque chose d’authentique, nous nous sommes d’ailleurs beaucoup amusés pendant la prise de vue et j’ai fait les photos torse-nu dans la neige.

Beaucoup de choses se sont déroulées depuis un an dans notre pays, connaissant ton engagement, quel regard portes-tu sur la société d’aujourd’hui ?

Ouh là vaste question ! La société avance mais difficilement, ce n’est pas évident et je crois que c’est un peu moins pire que si Sarkozy avait été réélu. Pour l’art de toute façon, cela n’a jamais été facile et que la situation économique soit difficile ou pas, pour moi tout cela ne changera rien.

 

La première chanson du disque est « Viré de Skyrock », c’est autobiographique ?

Il y a 4 ans, j’ai fait une compil « Rock/Rap même combat », je devais faire une interview sur Skyrock. Je suis arrivé un peu en avance et quelqu’un est venu m’aborder en me demandant ce que je faisais là, je lui ai expliqué que j’étais là pour l’émission mais au bout d’un quart d’heure il m’a demandé de sortir, c’est pour ça que j’ai écrit cette chanson.

 

Le disco pour toi ça « pue » vraiment (référence à la chanson « le Disco ça pue ») ?

Ce n’est pas le disco des années 70 que je critique, ce que je voulais dénoncer ce sont les groupes de rock qui mettent du disco dans leurs chansons. Je dénonce surtout toute cette pseudo musique qui est là pour abrutir les gens. Cela me fait de la peine, car la musique est là pour avant tout élever les esprits.

 

Dans l’album la chanson « Temps X » fait référence à l’émission du même nom et aux frères Bogdanov, les as-tu rencontrés ?

Je les ai rencontrés à l’arrivée du Tour de France, il y a 2 ou 3 ans, c’était drôle car ils n’arrêtaient pas de charmer tout le monde.

Céline Dehédin & Jean-Pascal Roblin

www.didier.wampas.com

 

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