CORINE

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Corine surfe sur la vague du revival disco. Avec sa tignasse blonde et bouclée, ses combinaisons de cuir et ses paillettes, la chanteuse remet au goût du jour la musique phare des années 80. En y ajoutant des petites touches de funk et de pop, elle affirme son style particulier. Son EP, « Fille de ta région », sorti en 2016, est un succès. 2018 sera sans doute une belle année avec un nouvel album.

Comment est née l’idée du personnage, Corine à la tignasse blonde, aux combinaisons de cuir et aux paillettes ?

Corine, c’est une partie de moi c’est quelque chose de viscéral, d’authentique. Sur scène, il y a un travail avec mon style vestimentaire, je collabore avec de jeunes créateurs pour faire un truc spectaculaire. Cela vient de mon amour pour la scénographie, la mode. Je suis également associée avec une maquilleuse, un coiffeur, nous somme comme une famille, le but étant de produire un vrai spectacle. C’est un tout.

 

Votre style rétro renvoie au disco, pourquoi ressusciter cette période en particulier ?

Cela faisait longtemps que j’avais envie de travailler sur ce style de musique, j’ai rencontré Marc Collin, le fondateur de Nouvelle Vague, il m’a fait écouter ses compositions. Cette musique véhicule la joie, la transe, la danse et je trouvais intéressant le fait de poser ma voix et mes textes sur ce style la. On n’a pas l’habitude d’avoir du disco en français. Je suis une grande fan, de Philippe Catherine, de certains groupe indépendants belges et de musiques de club en général. Tout cela m’a inspirée. Mais aussi les grandes chanteuses des années 60, comme France Gall ou Véronique Sanson, particulièrement France Gall. C’est la vie et c’est ma rencontre avec Marc Collin et Dorion Fiszel, il y a eu une alchimie et ça a donné une sorte de cuisine magique.

 

Pop-disco-funk on ne sait pas trop sur quel pied danser avec vous, et vous sous quel style de musique vous placeriez-vous ?

J’aime bien dire disco « sucré-salé ». Mais je suis pas forcément pour qu’on classe les choses. Le « disco-Corine » c’est pas mal!

 

Vous avez du succès sur Youtube où le titre « Pourquoi pourquoi » totalise plus de 500000 vues comment expliquez vous ce succès ?

S’il y avait une recette toute faite ce serait merveilleux. Je pense que c’est une alchimie de plein de choses. Le disco est une musique qui transmet de la joie, je mets beaucoup d’humour et de second degré. En tout cas, en lives et quand je discute avec les gens ils sont très heureux de voir une femme qui assume sa féminité et qui ose faire du second degré c’est ce que je veux et c’est ce que je suis. Il y a dans ce que je raconte, dans ma façon de parler, de bouger une envie de faire un pied de nez à cette société où l’on se prend beaucoup au sérieux. Je trouve que c’est bien de mettre un peu de légèreté la-dedans. Aujourd’hui les gens ont besoin de liberté et je pense que c’est grâce à celà que ça a pris.

Corine c’est un style d’écriture, de l’humour, du second degré et un sex-symbol, la Corine de tous les jours est-elle comme ça ?

Oui je suis comme ça, après bien sur c’est exacerbé sur scène et donc j’appuie sur certains traits de ma personnalité, notamment le spectaculaire et l’extravagant. Après dans la vie j’ai mon jardin secret.

 

Vous êtes en tournée, comment réagit le public face à ce « revival » disco sur scène ?

Je sens lorsque j’arrive dans un nouvel endroit, qu’il y a une curiosité, les gens viennent pour moi et dansent. Il y a une belle réceptivité, j’en suis heureuse!

 

Comment réagit Corine à la libération de la parole des femmes et aux débats concernant les atteintes et le harcèlement sexuel ?

Etant une femme, je suis forcément féministe, mais je n’ai pas besoin d’être le point levé. Je pense que le féminisme communautaire peut aussi desservir à la cause. Nous avons, nous les femmes un pouvoir il faut savoir l’utiliser, en jouer. Mais bien sur c’est inexcusable qu’un homme insulte ou se frotte. C’est important que la parole se libère et ça l’est d’écouter toutes les femmes qui osent s’exprimer peu importe les milieux sociaux. Il faut continuer à travailler main dans la main. D’ailleurs c’est ce que je véhicule. Je vois qu’il y a autant d’hommes que de femmes qui apprécient ce que je fais. Il faudrait que tout cela s’apaise. C’est important qu’une femme puisse dire non de la même manière qu’un homme. Je suis pas sûre que tous les débats et notamment la tribune dans Le Monde soient très porteurs. Je crois beaucoup au fait que c’est dans l’art qu’on peut mener des combats.

 

Quelles surprises réservez-vous à votre public sur l’album prévu cette année ?

La surprise est prévue pour fin mars début avril et l’album un peu plus tard. Je n’en dirai pas plus sinon ça n’est plus une surprise !

 

Extrait :

« Il y a dans ce que je raconte, dans ma façon de parler, de bouger une envie de faire un pied de nez à cette société où l’on se prend beaucoup au sérieux. Je trouve que c’est bien de mettre un peu de légèreté la-dedans. »

 

Boris Hennebelle

 

www.facebook.com/corinefilledetaregion

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