ASTONVILLA

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Tel le phoenix qui renaît de ses cendres et après une trop longue absence de cinq années, le groupe le plus emblématique de la scène rock française des années 90-2000, revient enfin sur scène et dans les bacs. Astonvilla c’est bien sûr une multitude de tubes qui ont marqué toute une génération, mais aussi des prises de position engagées et assumées et c’est aussi pour ça qu’on les aime ! Rencontre en toute intimité avec son charismatique chanteur : Fred.

 

Comment va le groupe après cette période de stand-by ?

Très bien merci ! Cela fait donc 5 ans que nous avons marqué cette pause et il y a eu pas mal de changements. Astonvilla est maintenant version 3.0. C’est maintenant un trio de base avec un musicien additionnel sur scène. Il nous fallait marquer cette pause pour retrouver l’envie et la fraîcheur, après 18 ans de carrière. Ce break était nécessaire pour se ressourcer et se nourrir d’autres choses. Aujourd’hui, je retrouve l’excitation du début.

 

Dans quel(s) domaine(s) t’es-tu ressourcé ?

Alors, j’ai développé à Marseille (puisque j’y vis depuis 13 ans), une structure d’accompagnement d’artistes, pour leur apprendre le métier de la scène. J’ai développé ce concept dans les salles aux alentours de Marseille et Aubagne. J’y participe en tant qu’intervenant, pour aider et conseiller des artistes en développement, dans tous les styles musicaux. Le but étant de les aider à aborder la scène, en leur faisant partager mon expérience. Ce système de coaching se fait beaucoup aux Etats Unis et commence à arriver en France. Dans mon parcours, j’ai été amené à être juré pour des tremplins, j’y ai rencontré notamment les Dissonant Nation et je suis devenu leur manager.

 

Déjà 2 titres sous forme de single, en téléchargement libre sur votre site, quand sortira votre nouvel album ?

La sortie est prévue entre le 1er et le 15 juin. S’en suivra bien sûr une série de concerts. Nous commençons doucement la tournée et elle va s’intensifier vers la rentrée 2014/2015. La réflexion autour de ce nouvel album a commencé seulement il y a un an, même si certaines chansons sont dans mes tiroirs depuis 5/6 ans. Dans ce nouvel album, nous avons voulu mettre la voix en avant, les guitares sont mises au second plan, ce sera un album pop/rock avec pas mal de rythmiques.

 

Astonvilla a souvent et volontairement été en dehors du système, quel regard portes-tu sur la société actuelle ?

Il y a eu une grosse polémique autour du statut des intermittents, mais, il faut savoir que le directeur de la Sacem a écrit un pamphlet, à travers une étude sur la créativité en France qui représente plus de 1.2 millions d’emplois, non délocalisables ! La culture est une industrie bien plus importante aujourd’hui que l’automobile ou le luxe. Et ça il faut que les gens le sachent !

 

Vous avez créé votre propre label Twicky Records, le but au final, était-ce de sortir du système traditionnel de l’industrie musicale ?

L’industrie musicale n’a pas vraiment changé depuis 20 ans et les maisons de disques sont confrontées à de nombreux problèmes : communication mal dirigée, mauvais choix musicaux, moyens financiers en diminution, etc. Quand tu fais ce bilan et qu’en tant qu’artiste tu possèdes une petite notoriété, tu réfléchis et tu préfères éviter les intermédiaires. Astonvilla a fait le contraire de la plupart des artistes, en signant sur une major au début puis vers un label indépendant et au final en revenant vers l’autoproduction. Par contre, nous avons notre tourneur PBOX, qui est notre partenaire depuis des années. Mais, tu sais aux Etats-Unis, ça fait longtemps que les artistes fonctionnent sur ce schéma. Je pense que les artistes doivent se prendre en main aujourd’hui et travailler avec les maisons de disques, sous une autre forme.

 

Cette « liberté retrouvée » fait-elle que le contact avec le public change aussi ?

Oui, il y a plus de proximité, notamment grâce aux réseaux sociaux. De répondre directement aux commentaires des fans, 2 à 3 fois par semaine, mais c’est super cool ! C’est un fantastique moyen de communication pour rester proche du public. Mais, la liberté a un prix, cela demande pas mal d’autodiscipline. Car, tu gères tous les postes mais c’est très intéressant.

 

Céline Dehédin & Jean-Pascal Roblin

En concert le 26/04 au Poste à Galène – Marseille (13)

www.astonvilla.org

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