ANA POPOVIC

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A l’aube de ce qui s’annonce déjà comme une tournée internationale digne d’un véritable marathon, c’est avec une motivation et une énergie qui n’ont d’égal que sa dextérité musicale et la suavité de sa voix, qu’Ana Popovic, chanteuse et guitariste serbe à la renommée incontestable et incontestée accepte de répondre à nos questions. Un moment placé sous le signe de la blondeur au service du blues. Neufs albums à son actif, un cv impressionnant sur lequel apparaissent la participation d’artistes prestigieux, une reconnaissance de ses pairs qui lui vaut des parutions dans tous les magazines spécialisés, une seconde place au classement Billboard des albums de blues pour la sortie de son dernier opus “Like It On Top” en septembre 2018, tout semble réussir à celle qui se présente d’ores et déjà comme une figure incontournable du monde de la musique.

Vous venez de sortir votre neuvième album “Like It On Top”. Quel est le secret permettant de demeurer créative à travers les années ?

L’astuce est de rechercher à chaque instant, l’inspiration dans la vie de tous les jours. L’inspiration musicale également, se pencher sur ce que vous n’avez pas encore essayé et aimeriez faire. Il y a constamment de nouvelles sonorités que je souhaiterais expérimenter, une chanson plus belle que je souhaiterais écrire, un meilleur solo de guitare que je souhaiterais réaliser, un message plus fort que je souhaiterais communiquer au monde.

Musicalement parlant, en quoi ce disque est-il différent des autres ?

“Trilogy” présentait la particularité d’être un enregistrement doté d’un son plutôt “gras” propre aux compositions de type sudiste. On y trouve beaucoup du “groove” issu de la Nouvelle Orléans et de Memphis, de la soul et du funk dans leur style “vieille école”, du jazz et du blues. “Like It On Top” offre un son beaucoup plus propre, typique de Nashville. Composé à Los Angeles et enregistré à Nashville, cet album est en total opposition avec tout ce que j’ai réalisé avant.

Pourquoi est-il important, pour vous, de défendre la cause féministe ? Quelles sont vos attentes concernant les générations futures ?

Tout ce que je fais maintenant, tous les clichés que je dénonce, toutes mes avancées pour cette cause, sont des épreuves que ma fille n’aura pas à traverser. C’est ma vision des choses. Dans le même temps, j’ai beaucoup de chance de pouvoir accomplir ce que je fais aujourd’hui. Si j’avais, il y a cinquante ans de ça, été née dans une autre partie du monde, étant une femme, je n’aurais pas eu l’ombre d’une chance. Nous devons continuer de faire évoluer les mœurs dans le futur mais, dans le même temps, être reconnaissant pour les progrès réalisés aujourd’hui.

Quelles ont été vos influences principales lors de l’écriture de cet album ?

D’un point de vue musical, je souhaitais, par le biais d’un son plus propre, me démarquer clairement de “Can You Stand The Heat” et “Trilogy”. Ces deux réalisations sonnaient plus “old school”. “Like It On Top” est un cd avec un son plus contemporain et un message très actuel sur l’autonomisation des femmes, les retombées de la campagne “Me Too” ainsi que les avancées en matière d’entrepreneuriat féminin, concept au sein duquel les hommes choisissent de rester au foyer afin de permettre aux femmes de poursuivre leurs carrières professionnelles. Cet album traite également de la récurrence des violences domestiques et, donc, de la nécessité pour les femmes d’aller chercher cette force intérieure nécessaire pour se sortir des relations abusives. Toutes ces nouvelles idées, tous ces nouveaux messages, toute cette motivation, autant de sujets que je n’avais jamais traités jusqu’à maintenant.

Comment s’est déroulée votre collaboration avec Kenny Wayne Shepherd, Robben Ford et Keb’ Mo’ ?

Je connaissais le travail de Kenny Wayne Shepherd (NDLR : guitariste de The Rides) et Tommy Sims (NDLR : bassiste de Automatic Loveletter et White Heart) sur “Sexy Tonight”, aussi ai-je eu l’envie d’avoir quelques riffs de guitare interprétés par Kenny sur l’album. Le résultat est génial. Robben Ford (NDLR : guitariste de Yellowjackets, L.A Express, Phil Lesh and Friends) est l’un de mes héros depuis toujours. Avoir son empreinte sur deux de mes chansons est comme un rêve devenu réalité. Enfin je suis fan de la musique jouée par Keb’Mo’. Nous voulions travailler ensemble depuis longtemps, aussi, lorsque nous avons réussi à synchroniser nos agendas, Keb’ Mo’ est venu me rejoindre dans ma maison à Los Angeles. En une semaine, nous avions écrit l’album. Ensuite, nous sommes allés dans son home studio à Nashville et y avons enregistré le cd en deux semaines. C’était une expérience merveilleuse.

Comment appréhendez-vous votre tournée 2019 en France ? Quelle expérience gardez-vous du public français ?

Il me tarde tellement de revenir en France ! C’est, à chaque fois, immanquablement, le meilleur moment de mes tournées. J’adore le public français et nous allons partager avec lui de fabuleux concerts ! J’avoue être extrêmement impatiente à l’idée de venir jouer chez vous !

Aimeriez-vous ajouter un commentaire pour vos fans ?

Rendez-vous dans quelques jours ! Merci !

 

Aurélie Kula

Le 04/04/19 à l’Espace Julien – Marseille (13)

www.anapopovic.com/home

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