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Derrière le tube “Shut Me Down” se profilent 2 jeunes artistes, Anna Magidson et Romain Hainaut. Ils se sont rencontrés à Montréal et ont décidé, confortés par une synchronicité rare, de fusionner leurs talents. Déjà forts de 2 EP’s, ils ne comptent pas en rester là et sillonnent les festivals de France avec une formation live à 4 musiciens, s’ouvrant à toujours plus de possibilités sonores.
Comment avez-vous commencé ?
Romain : J’étais surtout beatmaker, je faisais aussi de la house.
Anna : Mes parents étaient musiciens donc j’ai grandi dedans assez naturellement. J’ai habité aux USA, j’y ai fait de la chorale très longtemps, ce qui m’a bien formée en tant que chanteuse d’un peu tout. Je suis arrivée à Montréal et je voulais plus me tourner vers le hip hop et je suis tombée sur une page Facebook que Romain avait créé pour faire des collaborations. Du coup, j’ai posté une démo de jazz, il m’a renvoyé un message quelques jours après, et en fait, on avait déjà pris un cours ensemble, on habitait dans la même rue…
Romain : Plein de hasards, c’étaient des signes qui montraient qu’il fallait qu’on travaille ensemble. On était voisins mais on s’est rencontrés par e-mail ! Du coup, comme ça marchait bien ensemble, on s’est dit qu’on allait former un groupe. Ça s’est fait tout seul, en fait.
Vous avez sorti votre premier morceau à quel moment ?
R : Ça fait 3-4 ans. Ça s’appelait “Down”. Depuis, on a sorti 2 EP et 2 singles. D’abord “Reciprocity”, puis “Nuit”, et notre dernier single s’appelle “Shut Me Down”, il est sorti en septembre 2017. Maintenant, on travaille sur la suite; on a un nouveau morceau, “Precious”, puis on prépare un album dont la sortie se fera naturellement, au bon moment.
Jusqu’à présent, ça reste principalement downtempo avec des influences un peu trap…
A : On habitait à Montréal et on baignait beaucoup là-dedans.
R : Dans nos 2 EP’s, c’était exactement ça, mais notre dernier morceau est un peu plus uptempo. Il y a plus de mélanges, différents rythmes aussi. On conserve ces influences mais on en a ajouté encore d’autres par-dessus. Maintenant, on est aussi quatre sur scène: un bassiste et un guitariste, Kevin et Thomas. C’est très récent et ça rajoute vraiment un niveau à notre live parce qu’on se rend compte que c’est plus marrant à faire, ça excite le public encore plus, il y a un meilleur échange entre tout le monde, puis on a aussi eu la chance de rencontrer des musiciens avec qui on s’entend bien. Enfin, il y a un bon feeling entre tout le monde, une belle énergie. On fait un peu de live cet été, quelques festivals en France. On y joue des morceaux qui ne sont pas encore sortis mais ça fait longtemps qu’on les a sous la main.
J’ai vu que ça se passait bien pour vos vues YouTube…
R : Ça se passe bien, c’est surtout la vidéo de notre dernier single qu’on a tourné avec Colors Berlin qui est une chaîne qui marche bien. On a dépassé les 5 millions de vues en ce moment, ça nous a donné une super bonne visibilité.
Vous pensez que ça a une incidence directe sur les offres ?
R : Oui, on l’a déjà ressenti à 100% déjà. Ça change beaucoup de choses pour nous parce que ça a suscité beaucoup d’intérêt très rapidement.
Est-ce qu’il y a des pays où Haute marche mieux que d’autres ?
A : C’est intéressant parce que, pour le live en tout cas, on a eu plus d’offres à l’étranger qu’en France au début. Et surtout en Allemagne; on y a d’ailleurs fait une mini-tournée. Quand on s’est rencontrés, on se cherchait un peu dans notre son pendant 2 ans. On est vraiment focalisés sur ça et le live, ça nous permet de faire vivre le projet en continu pendant que nous, on peut prendre le temps en studio et bien peaufiner ce qu’on a envie de faire.
R : Du coup, les objectifs pour la suite, c’est finaliser l’album et puis aussi nous faire entendre sur d’autres territoires, tourner plus souvent. On a des étapes qu’on est en train de franchir en ce moment qui sont assez intéressantes parce que, déjà, l’ajout de musiciens en live, l’album, ça fait 4 ans qu’on pense à ce moment, et là, c’est en train de se concrétiser. Tout ça, ce sont des moments importants, c’est excitant !
Christopher Mathieu