Journaliste et écrivain. / Directeur artistique du Chantier (Correns – 83).
Ta personnalité, ton parcours ?
Journaliste, j’accompagne les musiques du monde depuis les années 70. J’ai été rédacteur en chef de plusieurs journaux dont le mensuel culturel pan-sudiste César. J’ai écrit divers ouvrages sur la musique (“Le Printemps de Bourges, histoire des musiques d’aujourd’hui”…). J’ai été membre fondateur et ex-président de Zone Franche (le réseau des musiques du monde), ainsi que directeur artistique dans divers festivals dont Radio France Montpellier. Désormais, je suis directeur artistique du Chantier (Centre de création des musiques du monde).
Ta playlist :
– Album : « Pakistan. Nusrat Fateh Ali Khan en concert à Paris » de Nusrat Fateh Ali Khan. Les disques « live » sont quelques fois exceptionnels (on se souvient de James Brown, « Live at the Apollo de 1962 », du Lou Reed, « Rock’n’Roll Animal » ou du « Köhl concert » de Keith Jarrett). Sur le terrain des musiques du monde, cet album reste en haut du panier.
– Film : « Treme » de David Simon. Ce chef-d’œuvre, qui est une série, est à voir. Cette histoire de musiciens qui tentent de reconstruire leurs vies dans la Nouvelle-Orléans post Ouragan Katrina est une ode à la musique dans ses dimensions les plus profondes.
– Livre : « Le peuple du Blues » de Leroi Jones. Des champs de coton aux trompettes les plus célèbres de Harlem, les rythmes successifs de sa musique racontent l’histoire du peuple noir aux États-Unis. Par un écrivain noir profondément engagé dans la révolution noire.
– Concert : Atahualpa Yupanqui. Son nom d’artiste était l’association de deux noms d’empereurs incas. Tout un programme. 1000 chansons au compteur. Un monument de la chanson latino-américaine, si simple et si impressionnant en concerts.
Ta plus grande émotion musicale ?
Otis Redding à l’Olympia en 1966. A cette époque, l’on « montait » en 2CV à Paris pour voir la figure majeure de notre bande-son, le rhythm and blues, qui en comptait pourtant tant. Un souvenir incandescent.
Ton espoir pour le futur ?
« La musique est l’arme du futur ». C’était la phrase fétiche de mon ami Fela Kuti.