TEO SAAVEDRA – LES NUITS DU SUD

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Présent depuis presque vingt ans, le festival les Nuits Du Sud est peu à peu devenu une institution à Vence. Ces nuits proposent des concerts tous les week-ends pendant près d’un mois. Elles proposeront aussi différentes animations à travers toute la ville. Teo Saavedra, nous en dit un plus sur l’édition de cette année et sur l’histoire très forte, du festival.

 

Vous êtes présent depuis 1998, il y a-t-il eu une évolution depuis ?

Je crois qu’un festival qui n’évolue pas est destiné à mourir, déjà ne serait-ce qu’en terme de fréquentation. Au début il y avait environ 18 000 personnes, maintenant il y en a 60 000. Rien que cela implique des différences de budgets, d’organisation, de qualité technique… je pense que nous avons gardé cette ambiance particulière, du fait que ce soit au milieu du jardin, et qu’il reste accessible à tous, les Nuits Du Sud continuent à vivre sur des valeurs de partage, de solidarité, d’écoute et de qualité.

Vous avez choisi de faire des concerts tous les week-ends plutôt que de faire des semaines complètes comme c’est le cas pour d’autres festivals.

Il faudra compter avec Cock Robin, Aaron, et Faada Freddy… il va y avoir environ 27 artistes, et les Nuits Intimes permettront à des artistes de grande renommée de jouer dans des lieux plus intimistes. La programmation est très variée. Tout le monde essaie de classer les festivals en jazz, pop…Mais pour moi on ne peut pas parler de musique comme cela. La mondialisation d’aujourd’hui a ouvert sur une centaine de musiques différentes, et elles s’influencent les unes les autres. Par exemple, je ne comprends pas le concept de la world music, pour moi c’est une vision étriquée. Pourquoi un festival devrait être thématique?

Pourriez-vous nous parler des Nuits Intimes ?

Il y a un très grand artiste, Gianmaria Testa, qui vient de décéder brutalement. C’était un de mes amis. Il avait joué sur la Place du Grand Jardin. Il n’était pas très content de son concert alors que je l’avais trouvé très beau. Il m’avait confié ne pas se sentir à l’aise sur les grandes scènes, qu’il voulait pouvoir voir les visages. C’est de là qu’est née l’idée des Nuits Intimes : des artistes déjà reconnus, viennent chanter dans une petite salle, et après le public peut venir partager avec eux, boire un verre, discuter. Nous pensons élargir le concept à l’année.

Pourriez-vous nous parler des Off ?

Pour nous, les jeunes talents sont très importants. Nous travaillons avec énormément de gens qui travaillent dans la formation, l’écoute….Nous les avons associé à Nuits Du Sud pour mieux mettre en lumière les artistes locaux. Nous avons donc un concours dont les gagnants joueront sur la grande scène, d’autres groupes qui chanterons sur la place du village. Nous avons aussi les Jours Pour Tous, destinés aux enfants, aux familles, des groupes de musique et de danse, nous essayons de faire vivre le festival en dehors des concerts.

Avez-vous des projets pour le vingtième anniversaire ?

Nous avons beaucoup de projets pour le vingtième anniversaire que nous allons dévoiler petit à petit, et j’espère pouvoir les concrétiser. Cependant nous avons déjà l’accord de la ville pour créer un festival plus petit au printemps. vient d’une de mes collaboratrices. Ce festival, c’est une histoire forte, il faut s’accrocher de bout en bout, au début parce que personne n’y croit ; et après pour durer. Il faut surtout profiter des bons moments. Mon ami Gianmaria Testa, était un merveilleux chanteur. C’est très difficile d’être généreux dans notre société mais lui, il était extrêmement généreux. Le festival m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes comme ça.

 

Hélène Salimbeni

Du 07/07 au 23/07 sur la Place du Grand Jardin – Vence (06)

www.nuitsdusud.com

 

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