ROKIA TRAORÉ

0
34

Rock, r’n’b, dub, dubstep… À jeter. Adieu. Bye bye. Place à sa voix, ses rythmes. Voix légèrement voilée, mystique, pas si extraordinaire que ça, techniquement parlant, mais si inspirée, si envoûtante, sa voix qui emmène avec elle tant d’émotions. Rythmes lancinants d’Afrique, bien loin des standards actuels, des boom boom, des musiques électroniques, des crieurs qu’on nomme chanteurs, des riffs de guitare étourdissants, il reste ces artistes qui partagent leurs origines et leurs traditions. Par respect pour Rokia Traoré, la femme dont il est question ici, nous ne nous étalerons pas sur Yannick Noah et ne mentionnerons donc son nom que pour l’accuser d’avoir bafoué la culture et la musique africaine. Rokia Traoré lui redonne ses lettres de noblesse et lui rend enfin justice.

Avec elle, au fil de ses chansons, on n’a qu’une envie, danser, se laisser porter, partager la découverte de cette artiste qui nage à contre-courant. Rokia Traoré vient du Mali, elle en a gardé les instruments traditionnels le bafalon, de djembé, le n’goni. Elle ne cesse de nous transporter. On retrouve à ses côtés l’Afrique que l’on aime, viscérale, généreuse, authentique. C’est certainement cette approche qui lui a permis de remporter une victoire de la musique dans la catégorie musiques du monde ou encore de faire de son album « Bowmboï » un disque d’or. Il n’y a pas de mystère, pas de secret. Quand une artiste traditionnelle décroche ces sacerdoces occidentaux, c’est que son travail dépasse les clivages culturels. C’est que son travail s’élève au rang d’œuvre d’art.

Manon Feldmann

Le 17/10 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06)

www.rokiatraore.net

Réservez vos places !

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici