A plusieurs reprises, on a pu l’applaudir à la Salle Grappelli de Nice comme au Nice Jazz Festival, sans jamais en sortir déçu. A l’instar d’Herbie Hancock, le pianiste américain Robert Glasper est aussi à l’aise dans le jazz le plus pur que dans la fusion la plus débridée. C’est ce deuxième registre, au no man’s land entre jazz, soul, r&b et hip-hop, qu’il aborde depuis cinq ans avec son quartet, le groovy en diable Robert Glasper Experiment. Avec lequel il a obtenu un Grammy Award en 2013 dans la catégorie r&b. Si l’on retrouve à chaque fois une pléiade d’invités prestigieux sur les albums de la formation (Lalah Hathaway, Jill Scott, Norah Jones, Mos Def…), sur scène, c’est Casey Benjamin (moitié de HEAVy) qui assure à lui seul la partie vocale, sans jamais quitter son vocoder (quitte à parfois friser l’overdose…). Ce dernier est également un musicien accompli, s’illustrant tour à tour au saxophone et au keytar, un synthétiseur qui se porte comme une guitare. Le répertoire scénique alterne compositions de Glasper et reprises en tous genres, où Stevie Wonder et Bill Withers croisent dans un même œcuménisme Nirvana et Daft Punk. A ne pas manquer !
Mathieu Presseq
Le 07/11 à L’Usine – Istres (13)