Jeune prodige de la scène blues française, la chanteuse-guitariste Nina Attal – qui n’a aucun lien de parenté avec l’acteur Yvan Attal – se produit depuis ses seize ans. La scène, ça la connaît : 300 concerts en France mais aussi en Allemagne, au Benelux et au Canada. Sa voix d’or et ses doigts de fée, jamais réfractaires quand il s’agit de se lancer dans des solos d’enfer, lui ont permis de rafler cinq prix au tremplin national du festival Blues sur Seine. Du jamais vu en douze éditions ! Elle a partagé l’estrade avec des artistes aussi divers que Chic, Jamie Cullum, Fred Wesley, Robben Ford et Charlie Winston. Ou côté Frenchies, Malted Milk, Electro Deluxe et Benjamin Siksou. Aujourd’hui âgée de vingt-deux ans, Nina Attal sort un deuxième album, intitulé « Wha ».
Elle l’a enregistré à New York en compagnie de Philippe Devin, son directeur artistique ainsi que de Jerry Barnes, bassiste du légendaire groupe disco-funk Chic. Excusez du peu. Cette fan de Prince et Stevie Wonder y accentue encore plus son penchant pour un funk fiévreux et une soul cuivrée, quitte à un peu s’éloigner de ce blues dont elle maîtrise pourtant tous les codes. Plus carré et plus pop, sans doute aussi. Du coup, on pense fortement à Joss Stone, dont elle partage la jeunesse et l’allure photogénique mais heureusement pas les tics vocaux agaçants. Sur scène, elle est accompagnée d’un groupe composé de deux guitaristes, un claviériste, un batteur, un bassiste et une section cuivre. Ça groove grave, comme on dit.
Mathieu Presseq
Le 27/11 à la Cité de la Musique – Romans sur Isère (26), le 28/11 aux Arts d’Azur – Le Broc (06), le 29/11 à l’Affranchi – Marseille (13) et le 03/01/2015 à la Croisée des Arts – Saint-Maximin (83)