D’origine allemande, Mathis Haug fait son chemin dans la musique depuis un bon moment. C’est avec son groupe Mathis and The Mathematiks que la reconnaissance du public est arrivée tant en France, où il a grandi, que dans son pays natal. Il avait auparavant fait ses classes dans la rue avec son petit ampli avant d’écumer les petites salles avec une attachante formation “Spoonfull” (un titre de Wille Dixon popularisé par Clapton). Avec les « matheux », sa musique puisait dans le rock et le blues pour se nourrir d’électro et de jazz. Une fusion fort gouteuse qu’il a un peu délaissé, en solo, pour une musique plus apaisé où le folk prend une très grande part sans abandonner cette fameuse note bleue, ses douze mesures qui sont son background musical.
Nombreux sont ceux qui l’ont comparé à Ben Harper et si effectivement leur voix sont parfois assez proche, Mathis est, lui, un vrai chanteur de blues qui sait mettre le feeling là, où et quand il faut. Son phrasé peut par contre aussi rappeler celui de Leonard Cohen. On évoque son chant mais Haug est aussi un compositeur inspiré doublé d’un guitariste talentueux avec un très beau toucher en acoustique, des riffs nerveux en électrique. Son dernier disque en date “Distance” chez Dixiefrog est produit, gage d’authenticité, par l’harmoniciste frenchy Jean-Jacques Milteau. Arrangements épurés et une envoûtante saxophoniste, Céline Bonacina. Il se produit en différentes formations, en duo avec le pianiste Raphael Lemonnier, avec un trio, guitare, basse, batterie. C’est avec simplement accompagné d’un batteur que l’on pourra le découvrir, l’apprécier en ce début d’année.
Jacques Lerognon
Le 31/01 au Rocher – La Garde (83) et le 15/03 au Centre René Char – Dignes les Bains (04).
www.facebook.com/mathis.haug.9
Réservez vos places !