Lors de chaque année musicale, des soirées extraordinaires existent et celle de jeudi en fait partie. Sur le papier, un casting de rêve avec des musiciens fabuleux qui ont joué, pour la majorité, avec les légendes du jazz, avant d’un jour les rejoindre. La soirée commença, et ce fut un grand privilège, avec une présence aux balances. Rires, rigueur, envie de jouer, seul ou ensemble, les partitions à la main tels de jeunes premiers, guidèrent les préparatifs. Admirer George Cables, le premier arrivé, le dernier parti, jouer, ou Billy Hart, méticuleux, sans un geste inutile accorder sa batterie sur le piano… étaient d’excellents prémices au concert.
En première partie, le Pierre Bertrand Quartet (Pierre Bertrand à la guitare, Pierre Marcus à la contrebasse, Benjamin Boutant au saxophone et Alexandre Davin à la batterie) nous régala d’un set hélas trop court.
Place aux légendes vivantes (si vous doutez, lisez attentivement la bibliographie de chacun) à savoir Cecil Mc Bee (à la contrebasse), George Cables (au piano), Billy Hart (à la batterie), Billy Harper (au saxophone), Eddie Henderson (à la trompette), sans oublier les deux jeunots Donald Harrisson (au saxophone) et le meneur, David Weis (à la trompette) pour quasiment deux heures de concert. Du très grand jazz, celui qui traverse les décennies sans prendre une ride. Nous avons eu un feu d’artifice de bonheur ; qu’ils jouent en ensemble ou en solo, ce fut un bouquet de finesse, de beauté.
Les présents garderont longtemps ce concert en tête. Que ce fut beau ! Vive la musique et vive le jazz.
Prochains dates : Nice Jazz Festival Session le 23 mars avec Salif Keïta (Lino Ventura), le 24 avec Chris Potter (forum Nice Nord) et le 25 avec Stanley Clarke (Lino Ventura). Trois soirées à ne pas rater.
Jean-Luc Thibault
