SWING WITH THE LADIES

0
36

Le 29/11/2024 à l’Espace Grappelli – Nice (06).

Festi’ Jazz, le festival automnal organisé par le centre AnimaNice Cimiez poursuit en 2024, l’allant donné au renouveau de l’Espace Grappelli, avec la première édition. En prélude à la deuxième soirée, le directeur Philippe Roustan a souhaité dédier la soirée et le festival à la mémoire de Gilbert D’alto, grande figure du jazz azuréen disparu récemment. Le swing est mis à l’honneur avec le groupe niçois Swing With The Ladies. Trois chanteuses accompagnées de cinq musiciens choristes, des chansons, pas forcément jazz à l’origine, en mode swing avec de fort belles harmonies vocales. Aux voix, de gauche à droite, Linda Ruiz, dites « Plume », Sandrine Destefanis sur des escarpins rouge sang (qui rappelons-le a chanté un temps au sein de Magma) et Viviana Brau De Castro. Un placement très théorique car les trois chanteuses ne cesseront de se déplacer d’un bout à l’autre de la scène, allant rejoindre et parfois asticoter les musiciens, un peu en arrière. Un répertoire éclectique et polyglotte car, si elles chantent essentiellement en anglais (la langue du jazz) nous auront des morceaux en français (« Le jazz et la Java » de Nougaro) en italien (« Via Con Me » de Paolo Conte), en espagnol, (le fameux boléro cubain « Quizás, quizás, quizás »).

Parmi les thèmes surprenants qu’elles interprètent, une vieille scie pop-country « These Boots Are Made for Walkin’  » dont elles revendiquent le côté féministe avant l’heure; « Wake Me Up Before You Go Go » un tube disco de Wham et surtout une version reggae décoiffante de « Eyes Of A tiger ». Dans les classiques revisités, l’indémodable « In The Mood » popularisé par les Andrews Sisters qu’elles redynamisent avec beaucoup d’humour. Ou le « Hit The Road Jack » de Ray Charles qui verra les trois chanteuses mais aussi le trompettiste Renaud Gensane et le saxophoniste Fabrice Vaure descendre dans la salle au milieu des spectateurs qui immortalisent le moment sur leurs téléphones. Au fond, loin d’être impassible, le guitariste Simon Martin, le contrebassiste Fabrice Bistoni et le batteur Max Miguel assurent une rythmique à toutes épreuves et quelques solos goûteux. Voilà près de deux heures que les huit swingueurs sont sur scène, avec « Les triplettes de Belleville » l’heure du rappel arrive après la traditionnelle fausse sortie et un changement d’escarpins, qui de rouge passe au noir : »It’s A Good Day ». Un groupe inventif avec une très belle cohésion et un sacré mojo. Une bien belle soirée rythmée, drôle, enlevée et groovy. Certains au fond de la salle ont même dansé.

Salut Gilbert…The show must go on!

Jacques Lerognon

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici