STANLEY CLARKE, le 25/03 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06)

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Troisième et dernier soir de la première édition des Nice Jazz Festival Sessions. Après le concert divin de Salif Keïta, le sublime de Chris Potter, nous ne pouvions terminer que sur une apothéose musicale avec l’une des légendes du jazz.

Le Linus Olson quartet (Linus Olson/guitare, Fred d’Oelsnitz/piano, Jean-Marc Jaffet/basse et Fred Pasqua/batterie) avait le lourd privilège d’ouvrir la soirée. La prestation fut somptueuse et souleva l’enthousiasme du public. Le set fut court, j’espère pouvoir les réécouter lors d’un concert plus long. Du très grand jazz.

Lors de la pause, beaucoup de regards se fixèrent sur la taille impressionnante de la batterie de Michael Mitchell, cela allait frapper fort… et cela frappa fort lors de ces 90 minutes de pur bonheur en compagnie de trois jeunes, dont deux sont juste sortis de l’adolescence et d’un chef heureux, détendu et au top de sa forme. La musique de Stanley Clarke est magnifique, sa fougue incroyable mais son coup de génie fut de monter ce groupe avec Michael Mitchell, monstrueux à la batterie, Beka Gochiashvili, talentueux au piano du haut de ses 20 ans et Cameron Graves, extraordinaire aux claviers. Le public fut comblé et au vu des regards et sourires des quatre artistes, le plaisir fut partagé. Bien entendu, nous eûmes une version fantastique du mythique « School Days ».

Ce concert restera pour beaucoup le concert de l’année tellement ce fut intense, beau et prenant.

Espérons que cette première édition sera suivie par d’autres. Pour patienter jusqu’au festival (présentation dans deux semaines du programme), quatre dates à ne pas rater : Robert Glasper le 1er avril (Forum Nice Nord), Birelli Lagrène le 22 (Lino Ventura), Omer Avital le 30 (Forum Nice Nord), Vincent Peirani le 7 mai (Forum Nice Nord).

Jean-Luc Thibault

Crédit photo : Jean-Luc Thibault

 

Déjà réchauffés par l’interprétation en tout point excellente du Linus Olsson Quartet, l’entrée du géant Stanley Clarke (tant par la taille que par le talent) nous laissa immédiatement présager qu’encore plus fort était à venir. Entouré de deux claviéristes (Beka Gochiashvili et Cameron Graves) et un batteur (Michael Mitchell) âgés de 21 à 30 ans, ces jeunes talents ultra-prometteurs multiplièrent rapidement le nombre de bouches bées dans la salle. Clarke n’était certainement pas en reste, contrebassiste émérite dont le CV de collaborations ne peut que faire instantanément pâlir de respect n’importe quel musicien (Stan Getz, Chick Corea, Art Blakey, George Duke, Al Di Meola, Pharoah Sanders, Horace Silver, Jeff Beck, Stewart Copeland, Marcus Miller et tant d’autres), nous démontrant que sa virtuosité et sa musicalité étaient également bel et bien au rendez-vous pour une bien belle soirée !

Christopher Mathieu

 

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