#NVmagLiveReport
le 07/02/20 au Théâtre de Nice (06)
Seules quelques places dans la salle Michel Simon du Théâtre National de Nice sont encore libres quand Alexandre Lamia rentre sur scène son Ovation à la main. Un court se d’une demi-heure pendant lequel il nous joue des extraits de ses deux albums en hommage à Al di Meola. Le jeune musicien niçois impressionne par sa technique irréprochable. Malheureusement, il est tout seul sur scène et, est donc accompagné d’une bande son qui hélas gâche un peu sa prestation. En guitare solo ou avec un comparse pour les parties rythmiques mais pourquoi ces synthés désagréables ?
Un court entracte pendant lequel les derniers sièges trouvent preneurs puis Frederica Randrianome introduit le trio que l’on attend tous, celui de Shai Maestro. Surprise, ils sont quatre! Le trompettiste anglais Philip Dizark s’est joint à la tournée du trio. Prélude à l’enregistrement d’un futur album en quartet chez ECM!
On n’a pas de setlist nous prévient le pianiste. Les titres s’enchainent donc au gré de leur humeur. Un blues un peu dévoyé suivit d’un valse (la composition date de trois jours, nous dit-il ) et un thème plus oriental. Shai Maestro prend plaisir à jouer mais aussi à écouter ses compères. Il lève même les mains de son clavier pour regarder attentivement son jeune batteur Ofri Nehemya dans un solo tout en finesse. Le contrebassiste Jorge Roeder, complice depuis de longues années, est tout sourire derrière son instrument. L’improvisation est de règle pour ce concert que cela soit dans le thème dédié à son quartier de Brooklyn pour lequel il nous offre une époustouflante envolée au piano ou juste après dans une relecture fort peu Ellingtonienne de “In A Sentmental Mood”, ponctué par un jeu de batterie très…percutant pour une ballade!
Ils finiront par un arrangement d’un traditionnel hébreu repris en chœurs, parfois approximatif, par un public enthousiaste.
En quittant le théâtre après la rituelle séance de dédicaces, la nuit parait plus douce…
Jacques Lerognon