Le 07/12/2022 au Stockfish – Nice (06).
Pour ce concert du bassiste Scott Parker, Le Stockfish, la plus petite des grandes salles comme il convient désormais de l’appeler, est transformée en Jazz Club.
Des tables rondes, flanquées de quatre ou cinq chaises qui font face à la scène. Sur la gauche, un bar qui ne désemplira pas. Sur la droite, en néon violet, le logo représentant le poisson stylisé. Le public bavarde autour d’un verre quand le groupe s’installe, après le discours, désormais usuel lui aussi, de Robert Roux, adjoint à la culture de la ville de Nice. Bassiste d’exception, mais aussi chanteur, Scott Allen, bien accroché à sa Fender Precision entame le concert sans temps mort. Dès le deuxième morceau on est dans le fameux “Superstition”, de Stevie Wonder. Difficile de rester assis d’autant qu’en véritable showman le bassiste vais monter la pression groovy. Dès son premier chorus, Bruno Speight, qui fut guitariste de Maceo Parker, nous montre tout son savoir-faire avec sa six-cordes, tout en humilité, sans faire le guitar-hero, seul un petit sourire en coin vient illuminer son visage alors dans l’ombre. Jay Metcalf au sax et Frank Bilsen aux claviers assurent eux-aussi les contours d’un funk qui ne semble pas vouloir s’arrêter. Quelques titres plus tard, Frederica Randrianome, qui semble y prendre goût, revient sur la scène pour nous interpréter deux chansons dont un “I Feel Good” survitaminé, en parfaite complicité avec bassiste et batteur qui partagent le chant. En prélude à la Jam Session qui allait suivre en deuxième partie de soirée, le pianiste Jo Kaiat prend place devant le clavier Nord Stage pour un “Papa Was A Rolling Stone” qui laisse présumer d’une belle ambiance après la pause…
Jacques Lerognon