Le 26/05/18 à Montauroux (83).
#NVmagLiveReport
Le Roots du Lac c’est des mois de travail, un projet sans cesse remanié et repensé par l’association Zik en PACA et une réalité de l’événement qui a créé beaucoup de satisfaction chez tous ceux qui y ont participé. Que ce soit au niveau des organisateurs, des bénévoles, des artistes, des prestataires techniques son et lumière, des élus de la mairie de Montauroux qui mettaient à disposition de l’association le site, ses installations et mille petites choses indispensables à la mise sur pied dans de bonnes conditions de l’évènement. Du début d’après midi à la fin de soirée, tout le monde y a trouvé son compte, pour vous dire même mon bébé de 9 mois a fait un scandale sans précédent quand il a réalisé qu’à plus de minuit nous allions quitter le lieu et sa ferveur ! C’est sur un grand terrain de garrigue en partie ombragé que se déroulait le festival, même à plus de mille chacun pouvait trouver sa place pour être à son aise : camping cars des organisateurs restés sur place, familles avec enfants, ateliers artistiques, exposants du mini marché, bar et snack mais aussi et surtout les 2 scènes qui se sont animées en alternance sans temps morts de 14 heures à une heure du matin. Entre la scène Live et la scène Sound system, notre amour de la musique reggae a trouvé un écrin pour s’épanouir, le temps de musique assez étendu sur la journée nous permettant de socialiser et de retrouver ou rencontrer d’autres mélomanes ou accros, comme nous, du reggae. Artistiquement plus que la surprise c’est le bonheur de se retrouver qui domine pour moi : entre les amis d’infra roots, les anciens compagnons de résidence d’artistes de Jah Legacy, les récentes connaissances des Chillers, Alter Faya que j’avais fait jouer dans le lycée où je travaille, mais aussi Marcus Davidson, le jamaïcain qui parle comme un camerounais avec qui j’avais déjà sympathisé, DJ Pulla, toujours là pour filer un coup de main avec ses platines en embuscade au cas où, Abahia et son arrière stand que sa grandeur d’âme éclaire toujours et que j’affectionne particulièrement, même Marie Jo., l’élue qui gère avec cœur les festivités à Montauroux était là, dansant gobelet à la main et sourire tenace aux lèvres … on avait mille choses importantes ou futiles à se dire. Les personnes moins intégrées à cette communauté reggae locale ont eu l’occasion de parler à tout ce petit monde et de s’y intégrer, si le cœur leur en disait car Roots du Lac, c’est un festival sans entrée des artistes où tout le monde se côtoie. Une fois la fête finie, les spectateurs repartent avec le sourire, les bénévoles avec les traits tirés de fatigue et les yeux cernés, les élus avec confiance et satisfaction sur le bon usage du bien public qui a était fait ce soir là et Zik en PACA avec une petite cagnotte qui leur permettra d’organiser une deuxième édition avec un minimum de sérénité pour libérer leurs nouveaux projets. Des choses à améliorer qui n’ont pas échappé à mes yeux aiguisés par des décennies de bénévolat dans la musique ? Sans doute, mais c’est surtout l’énergie positive et le plaisir de faire quelque chose ensemble qui domine et qui me donne envie que l’année passe vite, pour le plaisir de se retrouver l’an prochain sous les pins, dans mon village et sous le contrôle des vibrations syncopées du reggae et de Pamela Giordanengo, notre guide suprême ce soir là. Bravo à toutes et tous et un grand merci pour avoir organisé un concert reggae à Montauroux sans que je n’ai rien de lourd à porter !
Emmanuel Truchet