#LiveReport
Le 08/07/18 sur l’Île du Gaou – Six-Fours-les-Plages (83)
C’est avec une satisfaction affichée que nous nous plongeons dans la 4ème édition de ce qui est aujourd’hui, sans conteste, l’un des meilleurs festivals du Sud. Imaginez ! Un accès entièrement gratuit à une programmation aussi qualitative qu’éclectique, le tout dans un cadre idyllique, les pieds presque dans l’eau. C’est le choix qu’auront fait 12 000 personnes tout au long de ce week-end,un réel succès pour le festival et la ville de Six-Fours. La deuxième soirée du festival débute avec les deux rockeuses sexy Linsdey Troy et July Edwards, du groupe Deap Vally. Sous un soleil encore de plomb, aux alentours de 19h, une belle énergie est déployée uniquement par le biais d’une guitare, d’une batterie et d’un chant. Les musiciennes possèdent un charme ravageur et mettent immédiatement le feu, en nous distillant leur son blues, teinté de garage, et aux accents stoner rock. Épatante performance du trio The Soft Moon, porté notamment par Luis Vasquez. Le groupe éblouit la scène en nous présentant, entre autre, leur dernier album intitulé « Criminal ». Un show d’une intensité rare, dont la prestance énigmatique des deux Matteo, Vallicelli et Salvatio, accompagnés de Luis, déploie une énergie incroyable. Un univers sombre, éclairé par une luminosité étourdissante, se fait ressentir lors de leur prestation scénique. Fu Manchu était initialement prévu à la programmation, mais le choix de remplacement a été très judicieux. Place au punk avec les californiens Fidlar, dont la force brute est propulsée au-delà des limites de la scène, dans un dynamisme affolant. Le quatuor assure un show, tonique et vigoureux, dont l’esprit rebelle est parfaitement incarné par le charismatique chanteur Zac Carper. Fabuleux concert des californiens Thee Oh Sees avec une performance inoubliable! L’énergie débordante de John Dwyer est viscéralement contagieuse. Musicalement il n’y a rien à redire, c’est carré, les titres s’enchaînent les uns après les autres, sans compromis, l’ensemble baignant dans une fascinante légèreté où viennent s’échouer, pour notre plus grand plaisir, les riffs de guitares. Changement radical de décors et d’atmosphère, c’est au tour de Carpenter Brut et sa synthwave remise au goût du jour, qu’il appartient de conclure le festival. S’ inspirant de l’univers des B.O de John Carpenter, ainsi que des séries B issues des années 80, c’est portant à bout de bras leur dernier album « Leather Teeth », sorti le 23 février dernier, que les membres de ce projet électro sont actuellement en tournée. On a pu les voir il y a trois semaines dérouler un set exceptionnel au Hellfest à Clisson. Des visuels rétro, une patate d’enfer, le trio darkwave sait aussi faire preuve d’auto dérision, notamment sur le dernier morceau du live, une reprise loufoque du titre « Maniac » : effet stimulant garanti sur le public. Décidément, il fait bon vivre un dimanche de juillet au Gaou !
Aurélie Kula