#NVmagLiveReport
Le 03/07/23 au village de Peillon (06)
Le programme nous promet une réunion au sommet, (375m – hauteur du village de Peillon) de musiciens du Sud, nommé « South Stories », un super groupe comme le rock des années 70 nous en a offert beaucoup. Une petite troupe d’amis monté à l’initiative du batteur André Ceccarelli qui réunit le guitariste Sylvain Luc, le trompettiste Stéphane Belmondo, le contrebassiste Thomas Bramerie. Pendant plus d’une heure les 4 compères vont jouer des standards éternels, d’autres plus rares et quelques compositions personnelles. Ils enchaînent les morceaux, presque sans temps mort, juste un regard vers Dédé, alors on joue quoi maintenant, et hop c’est reparti. Comme toujours, Sylvain Luc vit intensément son concert, parcourant le manche de sa Godin avec virtuosité et élégance. Il la fait sonner comme une mandoline pour faire écho à un air italien venue du bugle de Belmondo ou la fait pleurer dans une balade rythmée par les balais de Ceccarelli. Stéphane Belmondo nous offre aussi quelques beaux solos, chaleureux ou langoureux (avec la sourdine). En bons rythmiciens, Thomas Bramerie et André Ceccarelli restent plutôt discret sans pour autant s’effacer. Debout devant ses futs, el maestro, s’en va cingler une cymbale pour ponctuer un thème alors que le contrebassiste mêle ses cordes à celles de la guitare dans des courts mais vifs duos. Pas de rappel, hélas, c’est l’heure des discours et du dernier set de ce festival.
Monsieur le Maire, Jean-Marc Rancurel, est aux anges, tout comme les deux directeurs artistiques, il faut dire qu’an plus de la qualité de la musique de ces quatre jours, la soirée affiche complet. Le petit festival qui monte est devenu grand tout en gardant sa convivialité.
C’est au pianiste Jean-Pierre Como qu’il revient de clôturer cette 3e édition. Le claviériste de Sixun nous propose un voyage dans son Italie. Voyage dans le temps et dans l’espace avec un jazz mâtiné de pop italienne façon Pino Daniele mais aussi de canzonetta. Il est entouré d’une fameuse équipe où l’on retrouve l’infatigable André Ceccarelli et le bassiste Remi Vignolo. C’est le chanteur napolitain Walter Ricci qui donne de la voix et des gestes. Il nous guide de l’autre côté des Alpes avec son chant façon crooner. Jean-Pierre Como nous propose quelques passages instrumentaux, un en trio où Remi Vignolo pousse sa contrebasse dans ses retranchements et un piano solo où, emporté par le lyrisme de son propre jeu, Como se met à chantonner d’abord doucement pour lui, puis plus fort avant d’arborer un franc sourire quand il finit par s’entendre.
Certains rejoignent le bout du parking où les navettes redescendent les spectateurs dans la plaine, d’autres restent jusqu’au petit matin pour un after qui, dit-on, fut très animé.
Un beau festival rendu possible par la gentillesse, le dévouement et le sourire de plus de 50 bénévoles. Merci à eux!
Jacques Lerognon