ONJ: Dancing In Your Head(s)

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#NVmagLiveReport

le 24/01/20 à la Scène 55- Mougins (06)

Après une (heureusement fausse) alerte incendie, le concert peut commencer avec seulement quelques minutes de retard . Apparemment cela n’a pas trop perturbé les musiciens de quintet du pianiste Adrien Brandeis puisque c’est avec “Euforia” qu’il ouvre leur set. C’est aussi le premier titre de leur album éponyme dont on aura deux autres morceaux, la triste histoire de l’éléphant “Satao” et “Quatro” introduit par un très vigoureux solo de percussions de Philippe Ciminato. Un jazz latino, vif et enjoué, dynamisé par le jeu de basse très coloré de Romann Daumeau. Après un entracte assez long, les quinze membres de l’O.N.J. prennent place sur la scène. A droite cinq cuivres, cor, trompettes, trombones. A gauche, cinq saxophones du soprano au baryton, parfois quelques flûtes. Au centre, derrière, basse, batterie. Devant, Rhodes et deux guitares. Le chef, Frédéric Maurin délaisse de temps à autre sa Telecaster pour se positionner devant une immense partition et diriger le groupe, sans baguette. Le programme se nomme Dancing In Your Head(s) – La galaxie Ornette. Et donc, c’est la musique d’Ornette Coleman que nous allons entendre. Mais pas seulement car d’autres saxophonistes célèbres pour leur free attitude donneront quelques-unes de leur notes, Julius Hemphill, Eric Dolphy et plus proche de nous, Tim Berne.
Arrangements au cordeau, des impros subtiles, inventives, des solos, une rythmique puissante, un batteur qui sous un air tranquille multiplie les variations, les césures, tout en jetant un œil furtif au bassiste à sa gauche. Bien sûr, l’O.N.J. ne prouverait manquer de jouer le tube, désormais intemporel, d’Ornette Coleman, le fameux “Lonely Woman” qui permet à Bruno Ruder jusque-là discret derrière son Rhodes de nous montrer tout son talent d’improvisateur. Le final du concert se fera avec “Theme From a Symphony”, une mélodie entêtante. Le thème introduit par une trépidante flûte piccolo avant d’être repris par les quinze musiciens. Nous aurons même droit à un trop court solo de guitare du chef d’orchestre Frédéric Maurin avant que tous ensemble, ils concluent sur un accord final.
Quelle soirée.
Et pour ceux qui se demanderaient mais pourquoi ” Dancing In Your Head” ? C’est le titre d’un album enregistré par Ornette Coleman en 1977.

Jacques Lerognon

Adrien Brandeis Quintet
brandeis5et

romann et joachim

romann

adrien brandeis NB

O.N.J.

 

onj 15

onj5

onj 15

ONJ cuivres

onj tp cor

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