Le 25/07/2024 au Théâtre de la Mer – Sainte-Maxime (83).
Face à une belle salle en plein air de 800 personnes, sont d’abord arrivés cinq musiciens-choristes en jupe et haut noirs. Puis la star a fait son entrée, cagoulée de bleu sur le titre street et écolo « la Pachamama » (la Terre-mère). Cette chanson a bien donné le ton de la soirée : engagement, expressivité du corps et retour aux origines de la chanteuse-danseuse-écrivaine. Ses racines hispaniques étaient très présentes tout au long du concert : pantalon noir à franges qui amplifiait bien ses mouvements, nombreuses chansons en espagnol dont la fraternelle et flamenca « A toi » et bel hommage à ses aïeux avec la magnifique interprétation de « Piensa en mi » de Luz Casal.
Taquinant avec malice un public un peu mou et passif, Olivia Ruiz a su réveiller les ardeurs. Elle nous a insufflé son énergie jusqu’à nous faire lever et danser sur ses rythmes électro-latinos, avec en bouquet final son récent tube « La Réplique », porte-parole de son « féminisme poétique ». Mes coups de cœur de ce concert : « Le sel » dédié à « l’homme de sa vie », son fils Nino, su « pichoncito » (petit pigeon) ; l’incroyable multi-instrumentiste Franck Marty qui jouait avec une égale aisance de la scie musicale, de l’autoharpe et de la mandoline. Enfin, les explications autour de « J’traine des pieds » qui m’ont fait apprécier ce titre pour la première fois. Elle a mis 20 ans à comprendre pourquoi elle avait écrit cette chanson inspirée par les habitués d’un café culturel à Marseillette : pour leur dire merci de lui avoir enseigné la solidarité, la bienveillance et la fraternité. A nous de dire merci à cette Carcassonnaise d’être une artiste complète, altruiste et engagée, qui a su rester humble et humaine malgré ses talents et sa notoriété.
Loreleï Martinsse
Photo : Loreleï Martinsse.