NICE JAZZ FESTIVAL, le 07/07 au Théâtre de Verdure et Place Masséna – Nice (06)

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Jour 1 Coté Théâtre de Verdure

Petite nouveauté pour commencer ce festival, une conférence du journaliste Ashley Khan. En fait plutôt une discussion autour de Billie Holiday (on fête son centième anniversaire cette année) avec deus des invités de la soirée, José James et le parrain, Jamie Cullum qui tous deux ont repris les chansons de Lady Day dans leur récent album. Des propos à la fois émouvants, respectueux et admiratifs.

Puis on rentrait dans le vif du sujet avec le trio de Fred D’Oelsnitz. Vainqueur du tremplin Nice Jazz en 2014, c’était à eux de lancer la fête. Et ils le firent avec brio malgré la chaleur de fin d’après-midi. Toujours aussi sobre derrière le micro, Fred D’Oelsnitz s’exprime vraiment avec ses mains sur le Steinway du festival. Et quelle musicalité! On notera que François Gallix à la contrebasse était particulièrement en verve.

On continuait la soirée, toujours chaude mais le soleil a désormais déserté la scène, avec un trio du jeune israélien Omer Klein. Il a littéralement fait chanter son piano, avec ses mélodies superbes desquels s’échappaient quelques tonalités et rythmiques orientales que ses compères Martin Gjakonovski à la contrebasse et Amir Bresler à la batterie ne manquaient pas de relever, telle une épice poivrée, que l’on rajoute dans un plat déjà appétissant.

Un nouveau trio prenait place sur scène, celui qui accompagne le chanteur José James. Il commence tout en majesté avec le répertoire de son nouvel album, les reprises de Billie Holiday. On frisonne avec Body And Soul et autres merveilles bluesy de la grand Dame du jazz. De la classe, beaucoup d’émotion, sa voix chaude, grave s’est parfaitement instillée dans les mots et les notes de Billie. Puis de crooner, il dévie vers le soul singer avec brio. On restera plus dubitatif quand il s’approche du « vrai José James » comme il l’affirme lui-même, « The real José » en infléchissant son programme vers un hip-hop duquel le groove ne s’est pas complètement envolé.

Jacques Lerognon

 

 

Cette année, Jacques vous parlera du Théâtre de Verdure et votre serviteur de la scène Masséna. Quelques dizaines années en arrière, les fêtes et les foires étaient ouvertes au son d’une fanfare et bien cette année, la scène Masséna le fit ainsi. Les trois membres du Too Many Zooz mirent le feu dès 19 heures 30, devant un public très nombreux et surtout fait plus rare, présent dès l’ouverture. Difficile de rêver d’une meilleure mise en bouche. La deuxième surprise fut que le rythme allait monter crescendo avec Caravan Palace en nous présentant leur prochain album. L’énergie du groupe ne laissa aucun répit aux amoureux de musique et beaucoup se déhanchèrent sur les sons électro-jazz offerts. La soirée s’annonçait majestueuse, surtout que pour la clôturer, le parrain en personne du Nice Jazz Festival montait sur scène : Jamie Cullum, le facétieux chanteur aux multiples talents, à l’énergie débordante et communicative. Il assura le show d’une manière magistrale, sans oublier son légendaire saut depuis le piano, dans un savant mélange de jazz / pop/ funk. Ce premier soir fut grandiose et de très bonne augure pour la suite. Maintenant au tour d’Asaf Avidan (nous pouvons être confiants) et d’une des étoiles 2015, que j’attends avec impatience : Benjamin Clementine.

Jean-Luc Thibault

 

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