NICE JAZZ FESTIVAL: Jour 2

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le 18/07/17 au théâtre de Verdure et scène Masséna – Nice (06)
#NVmagLiveReport

Sur le papier, la vedette de la soirée était Ibrahim Maalouf. Et de fait, il a enflammé la scène Masséna. Lui qui nous disait lors du point de presse d’avant concert, qu’il jouait de la trompette depuis l’âge de huit ans et demi et que d’ici trois ans, il arrêterait l’instrument. Il a pour l’instant encore beaucoup de choses à raconter avec!
Mais, pour les amateurs de jazz, c’est le quartet de Christian McBride qui tenait le haut du pavé. Une petite bombe musicale tant le groupe a conquis le public et joué une musique céleste. Avec un tel line-up, outre McBride à la contrebasse, il y avait Nasheet Waits à la batterie, Josh Evans à la trompette et Marcus Strickland au saxophone ténor, on pouvait s’attendre à du beau jeu et on y a eu droit. La rythmique puissante servait à merveille les deux soufflants qui n’ont que rarement joué ensemble. Le mot groove prenait hier soir toute sa valeur. Nous étions en plein Black Power/Free Jazz. N’ont-ils pas joué du Ornette Coleman et dédié un titre à de célèbres noirs américains de Luther King, Malcom X à Obama ? Des groupes comme on en voudrait tous les soirs du festival.
Ils étaient précédés par l’excellent « Rebirth », de Sammy Thiebault. Un quintet aux influences multiples, issues des voyages du groupe (Maroc, Venezuela, Mali, …) mais aussi du Ravel avec une jolie revisitation de Ma Mère L’Oye de Ravel.Des tempos assez lents, dynamisés par les percussions de Meta mais surtout par le jeu de Sylvain Romano particulièrement dynamique et expressif à la contrebasse. Enfin de soirée, la chanteuse coréenne Youn Sun Nah présentait son nouveau répertoire, avec un groupe newyorkais. Entre reprises et compos personnelles, un set entre pop et jazz qui ira crescendo avec des thèmes de plus en plus énergiques. En partie grâce au guitariste Clifton Hyde qui a su faire oublier l’absence de Marc Ribot pour cette tournée. Il joue un peu à la guitare-héro avec des chorus virevoltant tout en bas du manche, même quand elle susurre le Drifting de Jimi Hendrix. Elle finit assez tôt pour que l’on puisse aller profiter encore un peu du show de Maalouf.

Notre photographe, Jean-Luc Thibault ayant eu son accès photos drastiquement réduit, nous n’aurons donc plus d’images de ce festival.

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