Le dilemme pour l’amateur de jazz en ce 9 juillet, Mc Bride ou Maalouf ?
Heureusement le début de soirée était tout trouvé avec le jeune et étonnant duo le Nissart Vincent Peirani à l’accordéon et Emile Parisien (qui ne l’est pas) au saxophone soprano. Un set ponctué par deux reprises de Sidney Bechet qu’ils tordent, revisitent, boostent au propergol pour les faire sonner comme des titres écrits hier ou demain. Il en va de même pour leur propres compositions ou quand ils s’aventurent dans le folklore macédonien. Très musical et bluffant.
Horaires décalés, on s’accorde quarante minutes de Christian McBride trio. Démarrage un peu lent mais dès le deuxième morceau le groove commence à envahir le Théâtre de Verdure. Communion parfaite des trois musiciens, McBride grand seigneur et immense bassiste ne manquant pas une occasion de mettre ne valeur ses deux acolytes, Christian Sands au piano et Rodney Green à la batterie. Mais il nous fallait rejoindre la scène Massena où prenait place 4 trompettistes, un bassiste, un batteur, un clavier et un guitariste. Le groupe d’Ibrahim Maalouf qui passait en deux ans de la petite à la grande scène. Et quel spectacle, quel son, quel énergie. Les morceaux du dernier album s’enchaînent, à peine le temps de présenter les musiciens que cela repart jusqu’au retour à « Bierut », le tube qui finit en un hard rock déchainé (remarquable chorus de François Delporte à la guitare) comme un avant-goût du Deep Purple du lendemain. On reprend ses Illusions jusqu’à la fin du set qui laissera les spectateurs pantois mais euphoriques.