NICE JAZZ FEST ! (Soir 4)

0
31

Le 23/08/2024 au Théâtre de Verdure – Nice (06).

Le festival a perdu un jour en 2023, c’est donc ce vendredi, le quatrième et dernier jour de ce Nice Jazz Fest! Toujours trois groupes au programme du Théâtre de Verdure. Le premier est celui de la chanteuse Kareen Guiock-Thuram, plus connue comme présentatrice sur M6. Mais elle chante aussi, beaucoup de chansons prises dans le répertoire de Nina Simone. D’ailleurs son album sorti en 2023 s’intitule “Nina”. Elle chante mais elle raconte aussi, entre les morceaux, les luttes et les échecs et les succès de la vocaliste américaine. Quelques titres connues “I Put A Spell On You”, “My Baby Just Care For Me” ou d’autres qui le sont moins tels “Mr Bojangles”, “Love Me or Leave Me”. Une belle réussite est son interprétation de “Feeling Good”. Elle est très bien soutenue par son trio, Kevin Jubert au piano, Tilo Bertholo à la batterie et surtout Rody Cereyon à la basse. Il fait un très beau et délicat solo sur la reprise risquée de “Ne me quittes pas”.  


C’est l’heure du deuxième set, celui de Léon Phal et son quintet Stress Killer, du nom de son récent album éponyme (Heavenly Sweetness-2023). Changement total d’ambiance, la musique de Léon Phal est faite de beaucoup d’influences, de la house, hiphop, l’électro mais aussi ce bon vieux bebop. Un jazz hybride et groovy qui a du mal à démarrer, le Prophet de Gauthier Toux n’émet aucun son. Problème vite réglé par l’équipe technique. Devant, les deux solistes, le trompettiste Zacharie Ksyk et le leader au ténor, enchaînent les échanges à l’unisson ou dans d’habiles combinaisons harmoniques. Le claviériste, qui a récupéré tous ses instruments, se lance aussi dans de grands chorus en trio avec contrebasse et batterie. Léon Phal rend hommage à sa ville natale de Ay en Champagne. Plus tard, “Dust To The Stars” lance la dance floor session, le public s’approche et n’hésite pas à s’agiter en bord de scène. Les musiciens ne sont pas en reste, quand il ne souffle pas dans son saxophone Léon Phal danse avec lui alors que Arthur Alard instille sur sa grosse caisse une rythmique binaire, presque disco, pour maintenir tout ce petit monde en transe. Ils jouent en trio puis en duo avant de revenir à cinq et même plus si on inclut les phrases de sax au looper. Leur final ” Fuck Yeah” est tellement survolté qu’il n’appelle pas de rappel.

Pour clôturer cette édition, l’équipe artistique a choisi de programmer un sextet venu de la Nouvelle Orléans, bonne idée pour un festival de jazz! Bon, Sébastien Vidal, maître de cérémonie, nous dit que le claviériste leader, Jon Cleary est anglais. Mais il vit depuis longtemps en Louisiane et il a joué avec Dr. John, gage d’authenticité! Le set de la petite équipe de New Orleans est bien rodé, ils écument les bars et clubs de la Big Easy et savent comment embarquer le public dans leur musique, et ils n’y manquent pas. On ne citera pas tous les morceaux qu’ils jouent, connus ou pas, car en fait ils forment un tout, entre blues, jazz et funk, le spectacle de Jon Cleary and the Absolute Monster Gentlemen.

Il ne nous reste plus qu’à rejoindre la sortie et attendre l’édition 2025.

Jacques Lerognon

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici