MODERAT, au festival Crossover, le 09/06/2014, au Théâtre de Verdure – Nice (06)

0
55

Ce lundi fut planant ou ne fut pas. D’abord il y a eu ce set plutôt dansant voire teinté de disco en première partie de soirée, signé James Murphy. DJ américain à qui l’on doit le label d’électro-punk new-yorkais DFA Records (qui produit notamment LCD Soundsystem). Puis, Moderat qui a réussi à transporter son public dans les sphères de la décontraction, un voyage tout en douceur… Quelques part entre Burial, James Blake voire Nine Inch Nails, le nouvel album « II » (paru tout de même en août dernier), offre son lot de boucles lancinantes et de sensualité (car oui hier au Théâtre de Verdure, les couples s’adonnaient aussi à quelques danses prénuptiales…).

La recette infaillible ? D’un côté les basses de Modeselektor, alias les producteurs berlinois Bronsert et Sebastian Szary, et de l’autre, les mélodies entêtantes de Gernot, alias Apparat, aussi envoûtant que chevelu.

Pour certains, cinq ans après un premier album, ultra salué par la critique et le public, Moderat a gagné en maturé. Pour d’autres le collectif persiste et signe, démontrant une fois de plus qui est maître en matière de son atmosphérique.

Car ici l’électro-pop prend une dimension autre, presque spatiale, avec des titres sombres, jamais dépressifs, qui grimpent progressivement, comme sur « Milk » : 10 minutes de boucles effrénées et une fin purement jouissive. Jouissif, à l’image du set proposé par le trio d’amis toujours aussi bien entouré, puisqu’ils collaborent une fois de plus avec Pfadfinderei, offrant un show visuel absolument impeccable et hypnotisant. En bref, même si elle est facile, si vous avez raté le concert : ruez-vous sur « II », à consommer sans Modération…

 

Aurélie Mignone

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici