Retour sur MATHIEU BOOGAERTS, le 09/03, Espace Leonard de Vinci – Mandelieu (06).

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Mathieu Boogaerts est passé quelques heures dans le sud à Mandelieu. Il fallait l’attraper au vol, « Même pas le temps de voir la mer ou la plage qu’il faut repartir ». Seul sur scène, avec sa guitare (quand même), et un grand piano (ah !) « mais pas un piano à queue » (oh…).

Mathieu Boogaerts c’est cet auteur, compositeur, interprète. Cet homme intelligent, sentimental, poète, humain… Mathieu Boogaerts finalement, on a l’impression de le connaître, comme un copain qui viendrait jouer un samedi soir avec nous. Un concert entre amis ou presque, où même la première partie (les deux azuréens étiquetés nervous folk de Hannah), est fan du Monsieur. Il écrit beaucoup pour les autres (la dernière en date c’est Luce, gagnante de la Nouvelle Star) et teste beaucoup de choses face au public. Comme cet album, le dernier, éponyme, élégant, qu’il a peaufiné des semaines durant dans une petite salle du 11e à Paris (la Java).

Il se joue des mots, joue avec eux, leur sens, leur son. Éternel outsider, il n’écoute que son intuition ou presque. Capable, de ne pas suivre l’avis des autres, même quand la majorité va à l’encontre de ses envies « quitte à vendre moins de disques » (ça c’est lui qui le dit). Sauf que lui, a influencé d’autres injustement mieux connu du grand public ; comme Mathieu Chedid. Le chevelu mélancolique, bavard, généreux, timide aussi parfois, s’est livré, se pliant même aux gentils caprices de ses auditeurs. Quand le public lui souffle ses demandes de titres, il s’indigne amusé « En fait le dernier album on s’en fout finalement ? ». Non on s’en fout pas ! On a attendu quatre ans pour avoir 12 nouveaux morceaux, quatre ans pour le revoir sur scène. Fallait être là samedi à l’espace Léonard de Vinci. Fallait être là « avant qu’il ne s’ennuie, avant qu’il ne s’enfuie ».

 Aurélie Mignone

 

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